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Au Honduras, la présidente et les députés dissidents trouvent un accord

La présidente du Honduras, Xiomara Castro,  le 27 janvier à Tegucigalpa. FREDY RODRIGUEZ / REUTERS

L’objectif était de mettre fin à la crise parlementaire qui secouait le pays depuis fin janvier. Lundi 7 février, la nouvelle présidente du Honduras, Xiomara Castro, a trouvé un accord avec les députés dissidents de son parti. Ces derniers seront réintégrés au parti, en échange de la reconnaissance de la légitimité de Luis Redondo en tant que président du Parlement soutenu par la nouvelle présidente de gauche.

« Bien que nous n’ayons pas partagé un moment la stratégie, nous sommes prêts à respecter la décision de soutenir le député Luis Redondo pour présider » le Parlement, ont fait savoir les anciens dissidents.

Accord politique

La crise avait éclaté fin janvier, lorsque les dissidents avaient refusé de respecter l’engagement de Mme Castro de réserver le poste de président du Parlement à M. Redondo, député d’un parti allié, le Parti Salvador du Honduras (PSH), dont le soutien avait été déterminant pour son élection comme présidente. Deux Parlements concurrents avaient alors été installés, l’un présidé par le député dissident Jorge Calix, l’autre par M. Redondo, qui a donné l’écharpe présidentielle à Mme Castro lors de son investiture.

Après avoir signé l’accord, M. Calix a assuré « se mettre de côté, sans penser à [sa] carrière politique, en pensant seulement à ce qui convient le mieux en ce moment pour le peuple hondurien ». Le député, à qui Mme Castro avait proposé un haut poste ministériel pour tenter de dénouer la crise, a refusé d’intégrer le gouvernement.

« Si le parti qui a gagné les élections, qui a cinquante députés, ne répond pas, uni, à la volonté populaire avec sa présidente constitutionnelle de la République, alors le peuple ne nous soutiendra pas », a réagi pour sa part Manuel Zelaya, le chef du parti Libre, époux de la présidente et lui-même ancien président déposé en 2009 par un coup d’Etat.

Le Parti national (PN, droite) s’est « félicité » du succès du dialogue au sein du parti présidentiel, mais a demandé que l’élection de M. Redondo soit ratifiée par un nouveau vote à l’Assemblée. Le Parlement du Honduras est composé de 128 députés : cinquante du parti présidentiel Libre, dix du PSH, quarante-quatre du PN, vingt-deux du Parti libéral du Honduras (droite) et deux de partis ultraminoritaires.

Le Monde avec AFP

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