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Au Pérou, le nouveau premier ministre contraint à la démission après des accusations de violences domestiques

Manifestation de féministes contre le premier ministre péruvien Hector Valer Pinto, devant le ministère des femmes, à Lima, le 4 février 2022. MARTIN MEJIA / AP

C’est ce qu’on appelle un mandat éclair. En fonctions depuis seulement trois jours, le nouveau premier ministre péruvien, Hector Valer Pinto, accusé de violences domestiques, va quitter son poste. Le président péruvien, Pedro Castillo, a, en effet, annoncé, vendredi 4 février, qu’il allait remanier son gouvernement, ce qui implique le départ d’Hector Valer Pinto.

« J’ai pris la décision de remanier le cabinet ministériel », a déclaré le président de gauche, lors d’une brève allocution télévisée, invoquant un refus du Congrès de débattre samedi du vote de confiance à l’équipe ministérielle nommée mardi. Le prochain gouvernement péruvien sera le quatrième en six mois, depuis l’accession au pouvoir de Pedro Castillo, le 28 juillet dernier.

Avocat et député de 62 ans, M. Valer Pinto s’est retrouvé sous le feu des critiques après que plusieurs médias eurent révélé jeudi que sa femme et sa fille avaient porté plainte contre lui en octobre 2016 pour des violences domestiques présumées.

Vendredi, quelques heures avant l’intervention de M. Castillo, la présidente du Congrès péruvien, Maria del Carmen Alva, avait demandé à M. Valer Pinto de démissionner.

Lâché par plusieurs ministres

Le premier ministre a été lâché par trois membres de son équipe, dont le nouveau ministre des affaires étrangères, César Landa, qui a écrit sur Twitter que « la fonction publique exige des fonctionnaires exempts de ces allégations ».

Canciller Landa: Condeno y rechazo todo tipo de violencia contra la mujer y la familia y, como Ministro de Estado,… https://t.co/1QARYoyrc8

— CancilleriaPeru (@Cancillería Perú??)

Hector Valer Pinto, qui avait prêté serment mardi, a nié devant des journalistes être un « agresseur », soulignant qu’il n’avait jamais été condamné pour violence domestique et affirmant qu’il resterait à la tête du conseil des ministres à moins que le Congrès ne lui refuse un vote de confiance.

Selon le quotidien El Comercio, la fille de M. Valer Pinto avait déclaré en octobre 2016 dans un commissariat de Lima que son père l’avait giflée, lui avait asséné des coups de poing et lui avait tiré les cheveux au domicile familial. Une juge avait ordonné en février 2017 des « mesures de protection » pour son épouse, car elle présentait « des signes de maltraitance physique », selon le journal.

Le Monde avec AFP

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