La double visite a été agréée lors d’entretiens avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, les présidents russe et ukrainien, jeudi 3 février dans la soirée : Emmanuel Macron se rendra à Moscou, lundi 7 février, et à Kiev, mardi, afin de tenter d’amorcer une désescalade entre les deux pays. Le chef de l’Etat pourrait aussi, sur la route du retour, faire étape à Berlin, pour s’entretenir avec le chancelier, Olaf Scholz, et le président polonais, Andrzej Duda. Ce voyage s’inscrit, selon l’Elysée, dans un agenda très serré de consultations entre le président de la République et ses homologues occidentaux, alors que le déploiement militaire russe à la frontière de l’Ukraine est toujours aussi menaçant, au point d’inciter les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à mettre en garde contre l’imminence d’une attaque.
Si le dirigeant français est déjà allé en Russie depuis le début de son mandat, et se fait fort de garder le contact avec M. Poutine, même aux pires moments de tensions, c’est la première fois que M. Macron se rendra en Ukraine. M. Zelensky l’avait invité, en vain, à plusieurs reprises depuis son arrivée au pouvoir. Tout en se félicitant des efforts de médiation entrepris par le chef de l’Etat, les diplomates ukrainiens ne cachaient pas, ces derniers jours, leur empressement à le faire venir, mais redoutaient que sa visite soit associée à un voyage en Russie.
Afin de calmer le jeu, deux sujets ont été abordés lors des appels préparatoires menés par M. Macron avec les dirigeants russe et ukrainien. D’une part, la relance, encore embryonnaire, de la médiation franco-allemande au sujet du conflit dans le Donbass. Après une première rencontre à Paris, la semaine dernière, une nouvelle doit avoir lieu entre les représentants allemands, français, russes et ukrainiens, le 10 février, à Berlin. L’Elysée explique vouloir « capitaliser sur les récentes avancées positives en “format Normandie” [entre les quatre pays] pour parvenir à une solution durable dans le Donbass ».
Sur le terrain, le cessez-le-feu semble être respecté depuis une semaine, comme en conviennent les diplomates ukrainiens. Mais, parmi les principaux points de blocage, qui ont entravé la mise en œuvre des accords de Minsk signés en 2015, figure encore et toujours le statut des républiques séparatistes de Lougansk et de Donetsk, soutenues par la Russie. M. Poutine exige qu’il soit clarifié, mais les Ukrainiens refusent toute discussion directe avec les dirigeants séparatistes.
Nouvel ordre de sécurité européen
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