Publié le : 03/02/2022 – 08:41
Les forces spéciales américaines ont mené avec succès jeudi une opération antiterroriste dans la ville d’Atmé, dans le nord-ouest de la Syrie, a déclaré le Pentagone. Au moins neuf personnes, dont trois civils, ont été tuées lors de cette mission, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Au moins neuf personnes dont trois civils ont été tuées, jeudi 3 février, avant l’aube, dans une opération antijihadiste des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Au moins neuf personnes, dont deux enfants et une femme, ont été tuées dans cette opération », a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
L’ONG, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a indiqué que des militaires ont atterri en hélicoptère près de camps de réfugiés à Atmé, dans la région d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. Selon l’OSDH, il s’agit de la plus importante opération de la coalition depuis la mort, en octobre 2019, d’Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’organisation État islamique (EI) lors d’un raid militaire américain dans cette région qui échappe toujours au contrôle de Damas.
« Les forces des opérations spéciales des États-Unis sous le contrôle du commandement central américain ont effectué une mission antiterroriste ce soir dans le nord-ouest de la Syrie. La mission a été remplie avec succès », a déclaré John Kirby, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. « Il n’y a eu aucune victime côté américain. »
Aucune information sur la mort d’éventuels jihadistes n’a circulé mais les habitants d’Atmé ont dit avoir entendu d’intenses fusillades suggérant une forte résistance.
Charles Lister, chercheur associé à l’Institut du Moyen-Orient à Washington, a dit avoir parlé à des habitants selon lesquels cette opération a duré plus de deux heures. « Clairement, quelle que soit la personne recherchée, ils la voulaient vivante », a-t-il dit.
« Cela ressemble à la plus importante opération de ce type » depuis le raid contre Abou Bakr al Baghdadi, a-t-il ajouté. Chef de l’EI, Abou Bakr al Baghdadi est mort au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie en 2019.
Selon des habitants et des sources parmi les rebelles, l’opération a débuté par l’arrivée de plusieurs hélicoptères qui ont atterri près de la ville d’Atmé. Des explosions ont ensuite été entendues près du domicile d’un jihadiste étranger, ont-ils ajouté.
Ce jihadiste, qui semblait être la cible du raid, se trouvait alors avec sa famille, a dit un responsable rebelle ayant requis l’anonymat.
Après le départ des hélicoptères à l’issue de l’opération, des avions de reconnaissance non identifiés ont continué à survoler la zone, ont dit des témoins.
La province d’Idleb et une bande de territoire adjacente sont tenues pour l’essentiel par le Hayat Tahrir al Cham, anciennement appelé Front al Nosra, affilié à Al-Qaïda jusqu’en 2016.
Plusieurs jihadistes étrangers de haut rang ont provoqué une scission au sein de ce groupe et créé un nouveau mouvement baptisé Houras al Din (les Gardiens de la religion), qui a été la cible ces dernières années de frappes aériennes de la coalition sous commandement américain.
Avec AFP et Reuters
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