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JO 2022 : Pékin impose son jeu

Jeunes hockeyeurs sous les Tours olympiques de Pékin (Chine), le 18 janvier 2022. NG HAN GUAN / AP

Vendredi 4 février, l’hymne olympique va de nouveau retentir dans le « nid d’oiseau », le Stade national de Pékin. La capitale chinoise accueille, jusqu’au 20 février, les XXIVe Jeux olympiques (JO) d’hiver, quatorze ans après avoir organisé ceux d’été, une première pour une même ville.

La cérémonie d’ouverture, dirigée par le cinéaste Zhang Yimou, s’annonce spectaculaire. Il ne manquera pas de faire la démonstration aux yeux du monde de la richesse de l’histoire de la Chine et de sa puissance illimitée. « Les gens vont être surpris », promet le réalisateur d’Epouses et concubines.

A défaut d’être surpris, le monde est aujourd’hui inquiet. Pékin voulait faire de « ses » Jeux d’hiver les premiers de l’ère post-Covid, c’est raté. La lutte contre le virus et ses variants est toujours en cours, six mois après des JO de Tokyo décalés d’un an à cause de la pandémie.

La Chine – foyer initial de la contamination fin 2019 –, qui pensait sa stratégie zéro Covid la meilleure pour circonscrire le virus, semble aujourd’hui prise de panique : les cas de contamination par le variant Omicron se multiplient dans le pays, notamment dans la capitale.

Ce sont des Jeux « sous bulle » qui s’ouvrent. Les athlètes comme les représentants officiels, médias et quelques invités doivent être vaccinés sous peine d’être placés vingt et un jours à l’isolement. Ils seront soumis sur place à des tests de dépistage quotidiens et les sportifs enjoints de quitter la « bulle » sanitaire, que les organisateurs espèrent la plus étanche possible, dès leurs épreuves terminées.

En aucun cas, la population chinoise ne doit être en contact avec un membre de la délégation olympique. Par ailleurs, un test positif, et adieu les rêves de médaille pour les quelque 2 900 athlètes présents. A cela s’ajoute la crainte que la situation sanitaire ne serve de prétexte aux autorités chinoises pour surveiller électroniquement les délégations étrangères présentes sur leur sol. Certaines ont déjà lancé des mises en garde sur le risque d’être piratées.

Les épreuves se disputeront dans un quasi-huis clos : seuls quelques spectateurs pourront – sur invitation – y assister. Pour la fête et la communion avec le public, éléments centraux de la magie des Jeux, on repassera, mais Tokyo nous y a déjà habitués.

Oubliées également la carte postale et les belles images. A Pékin, il fait froid, très froid même, il y a du vent, mais pas de neige – moins qu’à Paris l’hiver dernier. Alors, depuis la mi-novembre 2021, les canons tournent à plein régime.

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