France World

Démissions en série dans l’entourage de Boris Johnson dans la foulée du « partygate »

Boris Johnson sortant de Downing Street, à Londres, le 2 février 2022. HENRY NICHOLLS / REUTERS

Les noms de trois d’entre eux avaient été cités dans l’enquête sur les fêtes à Downing Street en plein confinement de la population britannique pendant la pandémie de Covid-19. Le directeur de cabinet de Boris Johnson, le premier ministre britannique, Dan Rosenfield, son principal secrétaire privé, Martin Reynolds, son directeur de la communication, Jack Doyle, et sa conseillère politique Munira Mirza ont tous démissionné, jeudi 3 février. Martin Reynolds est celui qui avait envoyé un courriel à une centaine de personnes pour les inviter à un pot en mai 2020.

Après avoir présenté platement ses excuses devant la Chambre des communes à la suite de la publication d’un rapport accablant de la haute fonctionnaire Sue Gray en début de semaine, Boris Johnson avait annoncé qu’il allait réorganiser ses services, sans que cela calme les critiques dont il fait l’objet.

Le premier ministre a remercié Martin Reynolds et Dan Rosenfield pour leur « importante contribution au gouvernement », notamment pour leur travail sur la pandémie et la reprise économique, a déclaré un porte-parole dans un communiqué. « Ils resteront en place jusqu’à ce que leurs successeurs soient désignés », a-t-il ajouté.

Accusations erronées contre le chef du Labour

Munira Mirza a reproché à Boris Johnson d’avoir lancé une accusation « trompeuse » contre le chef de l’opposition lorsqu’il se défendait au Parlement après la publication d’un rapport interne accablant sur ces rencontres à Downing Street, qui lui imputait des « erreurs de leadership ».

Le premier ministre avait accusé le chef du parti travailliste, Keir Starmer, d’avoir permis au pédophile Jimmy Savile, feue ex-star de la BBC, d’échapper à la justice quand il dirigeait le parquet britannique.

Le recours à cette accusation, répandue dans les milieux complotistes et d’extrême droite, a provoqué un tollé. Keir Starmer a lui-même accusé Boris Johnson de répéter « les théories du complot de fascistes pour marquer des points politiques pour pas cher ». « Il n’y avait aucune base raisonnable ou juste à cette assertion », a écrit Munira Mirza, responsable des politiques à Downing Street, dans sa lettre de démission publiée sur le site du magazine The Spectator.

Il s’agissait d’une « référence partisane et déplacée à une affaire épouvantable d’abus sexuels sur des enfants », a-t-elle déclaré. Malgré son appel en ce sens, « vous n’avez pas présenté d’excuses pour l’impression trompeuse que vous avez donnée », a-t-elle poursuivi.

? EXCLUSIVE: Munira Mirza, the Downing Street head of policy, has resigned over Boris Johnson’s Jimmy Savile attack… https://t.co/6J649rf1h4

— spectator (@The Spectator)

Ancienne membre du défunt Parti communiste révolutionnaire, Munira Mirza a travaillé avec Boris Johnson quand il était maire de Londres, entre 2008 et 2016.

Selon le tabloïd Daily Mail, Jack Doyle, le directeur de la communication de Boris Johnson, a dit à ses équipes qu’il avait toujours été dans son intention de partir deux ans après son arrivée à Downing Street en 2020, d’abord dans un rôle subalterne, et que sa vie familiale avait fortement souffert de ce scandale ces dernières semaines.

Downing Steet a souligné la « gratitude » de Boris Johnson à ces deux anciens conseillers pour leur « contribution au gouvernement ».

Le Monde avec AFP et Reuters

Source

L’article Démissions en série dans l’entourage de Boris Johnson dans la foulée du « partygate » est apparu en premier sur zimo news.