Le lancement de ce mandat d’arrêt survient au lendemain de l’ajout d’Alexeï Navalny à la liste des « terroristes et extrémistes ». La Russie a lancé, mercredi 26 janvier, un mandat d’arrêt visant Oleg Navalny, le frère de l’opposant Alexeï Navalny, accusé d’avoir enfreint les conditions d’une peine avec sursis par l’administration pénitentiaire, qui réclame son incarcération.
Le nom d’Oleg Navalny, 38 ans, apparaît désormais sur la liste des personnes recherchées du ministère de l’intérieur russe, pour des infractions pénales.
Oleg Navalny avait été condamné en août à un an de prison avec sursis dans une affaire de violation des normes sanitaires liées à la pandémie due au coronavirus, pour avoir appelé les Russes à participer à des manifestations en faveur de la libération de son frère en janvier.
Oleg Navalny n’était pas à son domicile
Son avocat, Nikos Paraskevov, a précisé à l’agence de presse Interfax que ce mandat d’arrêt avait été émis car la police n’avait pas trouvé Oleg Navalny à son domicile. Il a dit ne pas savoir si ce dernier avait quitté le pays, comme la plupart des soutiens et alliés de son frère, ennemi juré du Kremlin emprisonné dans une affaire de fraude, qu’il juge politique.
Lundi, un tribunal de Moscou a enregistré une demande de l’administration pénitentiaire pour convertir la peine avec sursis d’Oleg Navalny en prison ferme. Elle doit être examinée le 18 février, selon le site du tribunal.
Oleg et Alexeï Navalny avaient tous deux été condamnés en 2014 dans une affaire de fraude, que leurs soutiens dénoncent comme politiquement motivée. Oleg a passé trois ans et demi en prison avant d’être libéré en 2018, tandis qu’Alexeï avait été condamné à une peine avec sursis.
Revenu en Russie en janvier 2021 après une convalescence due à un empoisonnement dont il tient le Kremlin pour responsable, Alexeï Navalny a été immédiatement arrêté et emprisonné.
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