Publié le : 26/01/2022 – 08:30
L’étau se resserre autour de Boris Johnson, entendu mercredi dans une enquête sur plusieurs fêtes à Downing Street pendant les confinements. Retour sur ce « partygate » qui pourraient coûter son poste au Premier ministre britannique.
« Je n’ai aucune idée de comment tout va se terminer », confie au Sun un membre du gouvernement britannique. Boris Johnson « peut gagner la prochaine élection comme se retrouver avec les menottes aux poignets dans une semaine ». Mardi 25 janvier, la chef de la Metropolitan Police (Met, la police du Grand Londres) a annoncé l’ouverture d’une enquête après les révélations en cascade sur les fêtes organisées du Premier ministre britannique lors de confinements. Auditionné mercredi à midi, le chef du gouvernement britannique va devoir répondre des accusations qui lui sont faites. Fête de Noël, pot de départ, vin et fromage au soleil… Retour chronologique sur ces embarrassants rassemblements festifs organisés à Downing Street.
Le Premier ministre, sa femme Carrie et des collaborateurs sont photographiés partageant planches de fromages et verres de vin dans le jardin de Downing Street pendant le premier confinement. Après la publication du cliché dans la presse, Boris Johnson évoque pour sa défense « des gens au travail, parlant de travail ».
À cette date, les Britanniques ne peuvent légalement rencontrer qu’une personne à l’extérieur. Pourtant, on découvre plus tard, que le secrétaire particulier de Boris Johnson, Martin Reynolds, a invité par mail une centaine de convives à venir « profiter du beau temps » pour un pot « avec distanciation sociale » dans les jardins de la résidence du Premier ministre. S’excusant devant le Parlement, Boris Johnson assure qu’il s’agissait d’une réunion de travail à laquelle il n’a passé que 25 minutes.
Une fête d’anniversaire surprise organisée en l’honneur du Premier ministre à Downing Street. Jusqu’à 30 personnes y prennent part, selon ITV. Une porte-parole de Downing Street a affirmé que Boris Johnson a participé « moins de dix minutes » à ce « bref rassemblement » de ses collaborateurs.
Les médias font état d’une fête avec des collaborateurs dans l’appartement de Boris Johnson malgré un deuxième confinement. Le dirigeant assure que « les règles ont tout le temps été respectées ».
Un pot de départ aurait été organisé pour une collaboratrice de Downing Street, durant lequel Boris Johnson aurait fait un discours.
Le ministère de l’Éducation a confirmé la tenue d’une fête où une vingtaine de personnes s’étaient retrouvées autour de quelques « verres et canapés ». Après le confinement, des restrictions étaient alors en vigueur à Londres qui interdisaient à différents foyers de se rencontrer à l’intérieur.
Après la publication d’une photo dans la presse, le Parti conservateur a reconnu une fête non autorisée à son quartier général londonien, organisée par l’équipe du candidat d’alors à la mairie de Londres, Shaun Bailey.
Le Sunday Mirror publie une photo du Premier ministre, flanqué de deux collaborateurs, participant à un quiz en ligne. Downing Street a admis que le dirigeant avait « brièvement » participé à l’événement, soulignant qu’il était virtuel.
Le ministère des Transports a présenté des excuses pour une fête de Noël « inappropriée » organisée dans ses locaux.
Une conseillère de Boris Johnson a démissionné après avoir plaisanté, dans une vidéo devenue virale, sur une fête qui aurait réunit une quarantaine de personnes ce jour-là à Downing Street. Se disant « furieux », le Premier ministre a affirmé qu’il lui avait « été assuré à plusieurs reprises » depuis le début de l’affaire qu’ »il n’y avait pas eu de fête » et qu’ »aucune règle » n’avait été enfreinte.
Selon le Daily Telegraph, deux pots de départ « arrosés » sont organisés à Downing street la veille des funérailles du prince Philip, époux de la reine, alors qu’Elizabeth II était apparue assise seule, à distance de ses proches, à ses obsèques dans la chapelle du château de Windsor.
Boris Johnson affirme ne pas avoir été présent à ces événements, où de l’alcool a été introduit clandestinement dans une valise, car il était dans sa résidence de campagne de Chequers. Downing Street s’est excusé auprès de la reine.
Le Mirror affirme que chaque vendredi, les employés de Downing Street ont achevé leur semaine de travail en partageant des verres de vin, une « tradition de longue date » qui a perduré malgré la pandémie.
Boris Johnson pourrait être menacé de devoir démissionner si 54 des 360 conservateurs qui siègent à la Chambre des communes prenaient l’initiative d’écrire chacun une lettre de défiance au président du Comité 1922, un groupe de parlementaires tories. Ce seuil n’a pas encore été franchi, plusieurs élus conservateurs disant vouloir attendre les résultats de l’enquête interne.
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