Les Bourses européennes ont fini dans la tourmente lundi une séance très nerveuse, en raison d’une escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine, à laquelle s’ajoutent les craintes liées au resserrement monétaire, à la veille d’une réunion de la Banque centrale américaine.
L’indice CAC 40 a fini sous les 6.800 points (-3,97% à 6.787,79 points) après avoir chuté de plus de 4% en séance, plus forte baisse depuis mars 2020.
A Francfort, le Dax a perdu 3,80% à 15.011,13 points.
« Les marchés intègrent totalement la possibilité d’une crise majeure tellement les tensions ont l’air de monter entre la Russie et l’Ukraine », observe Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance, interrogé par l’AFP.
« La prise de conscience de la possibilité d’une invasion de l’Ukraine par la Russie est venue avec la décision des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne de retirer » du personnel de leurs ambassades à Kiev, ajoute-t-il.
En cas d’une action militaire en Ukraine qui mettrait au ban la Russie, « les conséquences seraient très significatives pour les économies européennes », estime l’expert, citant une envolée des prix du gaz et du blé mais aussi des des conséquences pour le secteur automobile, bancaire et du luxe.
On est, selon lui, « pas loin d’un cygne noir », autrement dit un événement inattendu qui bouscule fortement les prévisions et qui fait plonger les marchés.
La semaine dernière, le marché était déjà fragilisé par « des craintes que l’inflation se termine par des actions monétaires plus restrictives, qui combinées à une baisse du pouvoir d’achat pourrait entraîner un ralentissement de l’économie mondiale », rappelle M. Larrouturou.
Les investisseurs tablent sur une série de quatre hausses de taux directeurs de la Banque centrale américaine cette année mais leurs attentes pourraient être encore réévaluées face aux pressions inflationnistes.
Les bancaires sous pression
Société Générale a chuté de 5,60% à 31,12 euros, pénalisée par sa présence en Russie. Ses homologues BNP Paribas et Crédit Agricole ont respectivement reculé de 3,75% et de 3,18%.
Orpea entraîne les maisons de retraite dans sa chute
Le titre du groupe français, gestionnaire de cliniques privées et de maisons de retraite, a décroché de 16,11%, avant que sa cotation ne soit suspendue, à la demande de la société. La direction d’Orpea a prévu de s’exprimer dans la journée, via un communiqué de presse, à la suite de la parution d’un livre-enquête dénonçant l’obsession de la rentabilité au sein du groupe au détriment des conditions de vie des personnes âgées.
Dans la foulée, le titre Korian a perdu 14,04% à 23,76 euros et celui de LNA santé de 5,26% à 43,20 euros.
Kering se sépare de deux marques horlogères
Le groupe français de luxe Kering a annoncé lundi qu’il allait céder « l’intégralité de sa participation dans Sowind Groupe SA, qui détient les manufactures horlogères suisses Girard-Perregaux et Ulysse Nardin, à son management actuel ». L’action a abandonné 2,98% à 648,90 euros.
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