En imagesLa première ministre, Mirtha Vasquez, a interdit jeudi au navire à l’origine de la fuite de pétrole causée par l’éruption volcanique survenue dans les îles Tonga d’appareiller, à moins de s’acquitter de 38 millions de dollars.
Le navire impliqué dans le déversement de 6 000 barils de brut sur les côtes du Pérou, un accident attribué à la houle provoquée par l’éruption volcanique aux Tonga, a été interdit d’appareiller, a annoncé, jeudi 21 janvier, la première ministre, Mirtha Vasquez.
Les dégâts causés par le déversement de pétrole, à Ventanilla, au Pérou, le 19 janvier 2022. ANGELA PONCE / REUTERS
S’il veut quitter le port, le Mare-Dorium, qui navigue sous pavillon italien, devra s’acquitter de 150 millions de soles (environ 38 millions de dollars), a ajouté Mme Vasquez, précisant que l’entreprise devait fournir une garantie.
La plage de Cavero polluée par le pétrole à Ventanilla, au Pérou, le 18 janvier 2022. MARTIN MEJIA / AP
Selon la marine péruvienne, le navire est ancré dans la baie du port de Callao, près de Lima, jusqu’à ce que les enquêtes soient terminées. La marée noire s’est produite samedi dans la raffinerie La Pampilla, à Ventanilla, dans région de Lima.
Sur la plage de Cavero à Ventanilla, au Pérou, le 18 janvier 2022 MARTIN MEJIA / AP A Ventanilla, au Pérou, le 19 janvier 2022. PILAR OLIVARES / REUTERS
Selon l’entreprise, propriété du groupe espagnol Repsol, l’accident a eu lieu lors du processus de déchargement de brut d’un tanker en raison de la violente houle de samedi au large des côtes péruviennes, liée au tsunami provoqué par l’éruption volcanique aux Tonga.
Les travailleurs nettoient les plages, à Ventanilla, au Pérou, le 19 janvier 2022. ANGELA PONCE / REUTERS
Mardi, le ministre péruvien de l’environnement, Ruben Ramirez, avait évalué la quantité de pétrole déversée à 6 000 barils.
Le gouvernement péruvien a réclamé mercredi des dédommagements à Repsol alors que la marée noire a touché plus de 174 hectares – l’équivalent de 270 terrains de football – sur le littoral et 118 hectares en mer, selon les autorités.
Les travailleurs se reposent lors d’une opération de nettoyage de la marée noire à Ventanilla, au Pérou, le 19 janvier 2022. ANGELA PONCE / REUTERS
Outre une vingtaine plages polluées, selon le ministère de l’environnement, « cette terrible situation met en péril la flore et la faune de deux aires naturelles protégées », le système de réserve nationale des îles, îlots et pointes Guano ainsi que la zone protégée d’Ancon.
Les équipes de nettoyage sur la plage d’Ancon, au nord de Lima, le 20 janvier 2022. CRIS BOURONCLE / AFP Lire aussi Article réservé à nos abonnés Désastre écologique au Pérou après une fuite de pétrole causée par l’éruption volcanique aux Tonga
Des employés de la raffinerie ont travaillé toute la journée de mercredi pour nettoyer la plage de Cavero, l’une des plus touchées par la pollution. « Avec les équipements adéquats et en travaillant de façon correcte, le nettoyage pourrait durer au moins deux ans », a prévenu le spécialiste de l’environnement péruvien, Marino Morikawa.
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