Une organisation commerciale de premier plan affirme que plus de 40% de ses membres envisagent de quitter Hong Kong en raison des règles strictes de la ville en matière de coronavirus.

La Chambre de commerce américaine de Hong Kong a souligné que la fermeture des frontières était un problème majeur pour les personnes interrogées.

La présidente de l’organisation a déclaré à la BBC qu’elle avait maintenant quitté Hong Kong.

Le centre financier asiatique a certaines des règles les plus strictes au monde en matière de coronavirus car il suit les politiques strictes de zéro-Covid de la Chine continentale.

L’enquête 2022 sur le sentiment des entreprises de la Chambre de commerce américaine à Hong Kong (AmCham HK) a interrogé 262 particuliers et représentants d’entreprises, dont beaucoup ont déménagé dans la ville depuis l’étranger.

Il a révélé que 44% des personnes ont déclaré qu’elles pourraient quitter Hong Kong en raison de ses contrôles aux frontières et de ses restrictions sociales. Cela se compare à 26 % des entreprises interrogées déclarant qu’elles envisageaient de déménager.

« Les entreprises n’ont pas envie d’y aller – mais pour le personnel, il y a toutes sortes de problèmes. Parce qu’ils ont des vies personnelles, ils ont des angoisses, ils ont des familles à la maison », a déclaré la présidente sortante d’AmCham HK, Tara Joseph.

« L’une des choses qui fait vraiment mal à ce stade, c’est qu’il ne semble pas y avoir de lumière au bout du tunnel », a-t-elle déclaré.

L’enquête a révélé que les restrictions imposées par le Covid-19 à Hong Kong perturbent considérablement les entreprises, retardent les nouveaux investissements et rendent difficile le recrutement de talents.

Cependant, l’enquête indique également que les entreprises sont optimistes en ce qui concerne leurs perspectives dans la ville.

C’est particulièrement le cas dans le secteur des services financiers, près d’un tiers des personnes interrogées affirmant que Hong Kong a gagné en compétitivité régionale au cours des trois dernières années en matière de gestion de patrimoine.

Beaucoup de personnes interrogées ont également déclaré avoir vu des opportunités commerciales s’ouvrir à mesure que certaines entreprises et personnes quittaient la ville.

Alors que les entreprises sont restées globalement optimistes, les relations américano-chinoises ont été tendues, le coût de la vie élevé et d’autres problèmes ont suscité des inquiétudes.

Près de 70% des personnes interrogées ont déclaré que leur confiance dans l’état de droit de Hong Kong s’était détériorée au cours de l’année écoulée, des problèmes tels que l’emprisonnement du milliardaire Jimmy Lai et la proximité croissante du gouvernement de Hong Kong avec Pékin pesant sur le sentiment.

Mme Joseph fait elle-même partie des expatriés qui ont choisi de quitter la ville.

De retour aux États-Unis, elle doit quitter son poste de présidente d’AmCham HK en mars et a déclaré qu’elle n’avait pas pu retourner dans la ville après que Hong Kong ait fermé sa frontière avec l’Amérique.

« Même si je voulais y retourner, je ne pourrais pas », a-t-elle déclaré à propos de la ville qu’elle habite depuis 20 ans.

« Je suis triste mais je suis réaliste. J’aimerais voir Hong Kong réussir. »