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Wall Street en ordre dispersé, mauvaise surprise sur les ventes de détail

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi, contrariée par un mauvais chiffre de ventes de détail aux États-Unis en décembre, qui relance le débat sur la trajectoire de la Banque centrale américaine (Fed).

Vers 14H40 GMT, le Dow Jones était en repli de 0,73%, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, gagnait lui 0,08%, et l’indice élargi S&P 500, abandonnait 0,32%.

Légèrement orientés à la baisse en début de matinée, les contrats à terme sur les indices se sont enfoncés dans le rouge après la publication d’un chiffre surprise des ventes de détail pour décembre.

Elles ont reculé de 1,9% par rapport à novembre, alors que les économistes tablaient sur un chiffre quasi-stable (-0,1%).

« La première conclusion est que beaucoup de gens ont fait leurs courses de Noël plus tôt cette année », a réagi, dans une note, Chris Low, économiste en chef du cabinet FHN Financial.

A ce facteur s’est ajouté, surtout dans les services, « la flambée des cas de coronavirus, qui a mené à un recul dans ce secteur », selon lui.

« On spécule sur le fait de savoir si cela calme ou accélère la posture de la Fed », a commenté Anu Gaggar, responsable de la stratégie d’investissement chez Commonwealth Financial Network, la banque centrale américaine ayant officiellement entamé la normalisation de sa politique monétaire.

« Des ventes de détail de cet acabit remettent en question la perspective de quatre hausses de taux en 2022 », scénario central du marché pour l’instant, selon Jamie Cox, associé gérant chez Harris Financial Group.

« Je ne pense pas que ça va changer l’attitude de la Fed », a, au contraire, avancé Karl Haeling, de la banque LBBW. « Il faudrait un ralentissement vraiment marqué de la croissance » pour cela, selon lui.

Pour l’heure, les banquiers centraux sont concentrés sur « le faible taux de chômage, les tensions sur le marché de l’emploi et l’inflation, auxquels ces ventes de détail ne vont rien changer », fait valoir l’analyste.

Après une petite émotion immédiatement après la publication de l’indicateur, avec un repli à 1,70%, le taux de référence des emprunts d’Etat américains à 10 ans se reprenait, à 1,74%.

Au tableau des valeurs, JPMorgan Chase glissait (-5,74% à 158,57 dollars), taclé pour avoir publié un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes. La banque a attribué ce léger repli sur un an à un ralentissement du crédit immobilier et des activités de marché.

Le géant new-yorkais a aussi dû encaisser une hausse des rémunérations de ses banquiers.

Egalement sanctionné, Citigroup (-2,26% à 66,25 dollars), qui a pourtant fait mieux qu’anticipé à la fois sur son chiffre d’affaires et son bénéfice.

Les investisseurs s’attardaient néanmoins davantage sur la baisse des revenus de la banque de détail et des activités de marché.

Son concurrent Wells Fargo a lui tiré son épingle du jeu (+1,41% à 56,83 dollars) et fait bien mieux qu’attendu, avec des revenus en hausse de 13% sur un an.

Le groupe a, en partie, profité d’éléments exceptionnels liés à la vente de deux entités, qui ont dopé les revenus de quasiment un milliard de dollars.

Les fabricants de vaccins contre le Covid-19 réagissaient mal au blocage par la Cour suprême des Etats-Unis, de la décision du président Joe Biden d’imposer le vaccin dans les entreprises de plus de 100 salariés.

Pfizer (-0,50%) ou Novavax (-1,87%) étaient ainsi boudés par les investisseurs.

Las Vegas Sands (+12,11% à 42,22 dollars) et Wynn Resorts (+7,28% à 90,36 dollars) prenaient de l’altitude, aidés par les annonces du Conseil exécutif de Macao sur l’évolution de la législation sur les jeux dans ce territoire chinois.

Les autorités prévoient de limiter à six le nombre de licences accordées à des opérateurs de jeux d’argent, dont bénéficient Sands et Wynn.

Macao a semblé avoir également renoncé à nommer un régulateur qui superviserait les activités des casinos au jour le jour.

Le gestionnaire d’actifs BlackRock reculait (-2,18% à 848,67 dollars), sanctionné pour avoir manqué la prévision de revenus des analystes. Le groupe a vu ses actifs sous gestion croître de 15% sur un an, pour franchir le seuil symbolique des 10.000 milliards.

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