La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,75% mercredi, laissant de côté les craintes d’un durcissement trop pénalisant de la politique monétaire alors que l’inflation américaine est ressortie conforme aux attentes.
L’indice vedette CAC 40 a progressé de 53,81 points à 7.237,19 points. La veille, il avait gagné 0,95%.
La cote parisienne a ouvert en nette hausse, et après un trou d’air dans les premiers échanges, s’est inscrite durablement dans le vert. Elle a gardé ses gains après le chiffre de l’inflation en décembre aux États-Unis, l’indicateur le plus attendu par les marchés cette semaine.
La hausse des prix s’est accélérée depuis plusieurs mois dans les économies occidentales, ce qui force les banques centrales à serrer la vis pour espérer la contenir.
Les prix à la consommation aux États-Unis ont grimpé de 7% sur l’année 2021 selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié par le département du Travail, la plus forte hausse sur douze mois depuis juin 1982.
Toutefois, les chiffres étaient en ligne avec les attentes du marché, « il n’y a pas eu d’effet de surprise », explique Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.
La semaine précédente, les investisseurs s’étaient inquiétés de la possibilité d’une politique monétaire plus restrictive de la Réserve fédérale américaine (Fed) après la publication des discussions du dernier comité monétaire. Mardi, le président de l’institution Jerome Powell « avait déjà rassuré les marchés », lors de son audition au Sénat américain, note M. Tuéni.
Il a notamment affirmé que relever les taux ne devrait pas avoir d’impact négatif sur le marché de l’emploi alors que l’économie « se remet incroyablement rapidement » de la crise provoquée par la pandémie.
Les rendements obligataires américains à 10 ans, qui étaient montés lundi jusqu’à 1,80%, un plus haut en deux ans, se stabilisaient à 1,72%. Les taux européens et français à même échéance se sont aussi détendus.
Au final, « le marché a de nouveau fait preuve de résilience. C’est un schéma similaire à celui plusieurs fois observé l’année dernière, la phase de baisse a été vite compensée », observe l’analyste.
Selon lui, les prochains rendez-vous seront plus microéconomiques, avec les résultats annuels des entreprises. Les banques américaines ouvrent le bal dès vendredi et les publications vont s’enchaîner jusqu’en février.
ArcelorMittal au plus haut depuis 10 ans
L’action ArcelorMittal s’est échangé à 33,02 euros en cours de séance, son plus haut niveau en 10 ans. Elle a clôturé en hausse de 6,50% à 32,59 euros, portée par la tension sur les marchés des matières premières, et notamment de l’acier. Eramet a aussi bondi de 6,72% à 81,75 euros.
TotalEnergies a aussi pris 3,07% à 49,06 euros, dopé par la hausse du prix des barils de pétrole (+3,5% en trois jours pour le Brent à Londres), qui se rapprochent de leur plus haut de 2021, touchés fin octobre.
TF1 et M6 main dans la main
Les deux chaînes de télévision, qui sont en négociation pour une fusion ont connu des progressions similaires (+2,01% à 18,24 euros pour M6 et +2,14% à 9,08 euros pour TF1) alors qu’un nouveau président a été confirmé pour l’Autorité de la concurrence, qui devra donner son aval au projet.
« C »est une opération qui ne va pas de soi, quand on regarde les parts de marché potentielles du nouvel ensemble, notamment sur le marché publicitaire. Mais il y a d’autres considérations à prendre en compte, qui ne peuvent que sortir des tests de marché », a estimé le nouveau président Benoît Coeuré.
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