La Bourse de New York évoluait indécise mardi pendant une intervention du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qui devait être interrogé au Sénat sur la stratégie de l’institution pour combattre l’inflation aux Etats-Unis.
Vers 15H10 GMT, le Dow Jones lâchait 0,61%. Le Nasdaq, oscillant entre le vert et le rouge, gagnait 0,20% et l’indice élargi S&P 500 cédait 0,36%.
Lundi, anxieuse de l’inflation, Wall Street avait toutefois limité les pertes. L’indice Dow Jones avait lâché 0,45% à 36.068,87 points. Le Nasdaq avait terminé de peu en territoire positif à 14.942,83 points (+0,05%), après avoir plongé de près de 3% en séance. Le S&P 500 avait perdu 0,14% à 4.670,29 points.
Dans un discours préparé à l’avance devant une commission du Sénat, le président de la Fed a promis « de mettre tout en oeuvre » au cours de son second mandat pour lutter contre l’inflation aux Etats-Unis.
« Nous utiliserons nos outils pour soutenir l’économie et un marché du travail solide et pour empêcher l’inflation de s’enraciner », a-t-il indiqué.
Au cours de cette audition de confirmation pour son deuxième mandat à la tête de la puissante Banque centrale, Jerome Powell devrait subir le feu des questions des élus, très préoccupés par l’inflation persistante, dans le camp républicain comme dans le camp démocrate.
Mercredi, le gouverment publie l’indice des prix (CPI) pour décembre, ce qui a rendu les marchés nerveux alors que l’inflation pourrait avoir atteint 7% sur un an le mois dernier, selon certains prévisionnistes.
« Les investisseurs vont tendre l’oreille à toute question relative à la normalisation de la politique monétaire » et à tout détail concernant le rythme de relèvement des taux d’intérêt, soulignait Patrick O’Hare de Briefing.com.
« Ces derniers temps, les marchés ont connu une certaine volatilité à la baisse à cause de la hausse des rendements obligataires sur fond d’augmentation des pressions inflationnistes », relevaient les analystes de Schwab. « Cela a accru les attentes selon lesquelles la Fed et d’autres Banques centrales mondiales vont accélérer le resserrement monétaire », ont-il ajouté.
« Le marché anticipe désormais trois hausses des taux (d’un quart de point de pourcentage) en 2022 et la première d’entre elles dès mars », assure Art Hogan de National Securities.
Mardi, les rendements obligataires, qui étaient montés la veille jusqu’à 1,80%, un plus haut en deux ans, se stabilisaient à 1,76%.
A la cote, plusieurs titres réagissaient à de nouvelles estimations de résultats alors que la saison des comptes trimestriels va s’ouvrir vendredi avec les banques.
La chaîne de drugstores et de pharmacies CVS montait de 1,20% à 106 dollars après avoir nettement relevé ses prévisions de résultats pour le quatrième trimestre et 2021. Le titre de son concurrent Walgreens suivait (+0,37%).
L’action d’Abercrombie and Fitch grimpait de 5,09% à à 34 dollars après avoir indiqué que son chiffre d’affaires 2021 serait de près de 20% supérieur à celui de 2020. Mais comme son rival Lululemon (-1,31%) la veille qui s’est plaint de l’impact du variant Omicron sur la fréquentation et les ventes, le groupe de vêtements a aussi prévenu qu’il connaissait des problèmes de stocks et retards de livraison.
Certaines banques, à qui un environnement de taux d’intérêt plus soutenu est favorable, étaient orientées à la hausse comme Citigroup (+1,37%) ou Wells Fargo (+0,30%).
Mais dix des onze secteurs du S&P s’inscrivaient dans le rouge, à commencer par l’immobilier (-1,09%) qui craint des crédits plus chers et les produits de consommation (-1,01%) sensibles à l’inflation.
L’énergie restait en hausse (+0,79%) dans le sillage d’une augmentation des prix du brut.
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