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L’économie française dans l’ensemble résistante au variant Omicron

L’économie française résiste bien au variant Omicron, avec toutefois des disparités sectorielles et une incertitude accrue, selon la note de conjoncture publiée mardi par la Banque de France.

L’activité devrait rester stable en janvier, selon la banque centrale qui relève des difficultés d’approvisionnement légèrement amoindries mais des problèmes de recrutement persistants et concernant toujours plus d’une entreprise sur deux.

L’économie échappe jusqu’ici à la désorganisation redoutée en raison de l’explosion des contaminations au Sars-Cov-2, d’après les résultats de l’enquête mensuelle réalisée auprès de 8.500 chefs d’entreprise du 20 décembre au 6 janvier. Quatre sur cinq ont répondu durant la première semaine de janvier.

« Pour le moment, les difficultés d’approvisionnement et de recrutement ont supplanté les problématiques d’absentéisme », relève Hélène Tanguy, directrice des enquêtes de la Banque de France.

En dépit de la flambée épidémique liée à la propagation fulgurante du variant Omicron, la croissance s’est élevée à 0,6% au quatrième trimestre par rapport au précédent, confortant la prévision d’une hausse du produit intérieur brut de 6,7% pour l’ensemble de l’année 2021.

De son côté, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’était dit la semaine dernière « très confiant pour la croissance française ».

Pour le mois de décembre, l’enquête de la Banque de France a mis en évidence une progression à la fois dans l’industrie et les services, ainsi que dans une moindre mesure dans le bâtiment.

Dans l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production est supérieur en novembre et en décembre à la moyenne sur 15 ans dans tous les secteurs, sauf pour l’automobile et l’aéronautique.

Le produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi être en janvier, comme en décembre, supérieur de 0,75% à son niveau de début 2020, juste avant la crise sanitaire liée au Covid 19.

– fortes disparités –

Mais l’indicateur d’incertitude repart à la hausse, surtout dans les services. Cet indicateur est réalisé à l’aide d’un algorithme de « text mining » relevant « des mots qui signalent de l’incertitude » dans les entretiens des enquêteurs avec les chefs d’entreprise, a expliqué le directeur général de la Banque de France, Olivier Garnier.

Les perspectives restent malgré tout favorables.

Pour le mois de janvier, « dans l’industrie comme dans le bâtiment on a toujours des carnets de commande qui sont très au-dessus de la moyenne historique », selon M. Garnier.

Il relève néanmoins que dans l’automobile, ainsi que dans l’informatique et l’électronique, on s’attend « à un repli de l’activité qui ne tient pas directement à la vague Omicron mais à la persistance des difficultés d’approvisionnement, notamment dans le domaine des semi-conducteurs ».

Pour les services, la Banque de France prévoit une activité en léger repli en janvier, avec de fortes disparités entre « le travail temporaire et les services aux entreprises, qui sont bien orientés », et à l’inverse l’hébergement, la restauration et l’événementiel, secteurs pour lesquels on observe une « forte détérioration en lien avec le contexte sanitaire ».

Ainsi, pour l’hébergement, l’activité se situerait à 64% du niveau d’avant-crise en ce début d’année, contre 80% au quatrième trimestre 2021, alors que dans la restauration elle diminuerait dans le même temps de 85% à 75%.

Concernant l’inflation, « on n’est plus en phase d’accélération » pour les prix de production dont la hausse a atteint 17% sur un an en novembre, rappelle Olivier Garnier. Si le nombre d’entreprises déclarant des hausses de prix reste à un niveau élevé, il se replie par rapport à novembre.

Les prix à la consommation des produits manufacturés devraient au contraire voir leur hausse s’accélérer, bien qu’à un niveau beaucoup plus faible, pour atteindre 1,4% en rythme annuel au premier trimestre.

L’inflation dans les services accélèrerait aussi, mais la hausse des prix dans son ensemble serait freinée en cours d’année par un « effet de base » au deuxième semestre, du moins si les prix de l’énergie se stabilisent.

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