Au commissariat de Vaulx-en-Velin (69), la mascotte est… un petit chat ! Adopté à l’âge de deux mois et demi – après avoir été trouvé sur la voie publique – le félin y a pris ses quartiers. Depuis bientôt deux ans, il égaye les journées des fonctionnaires de police et réconforte les victimes. La commissaire s’est confiée à 30millionsdamis.fr sur l’arrivée de cette jeune recrue.
Pro patria vigilant (« Pour la patrie, ils veillent », en latin). Au commissariat de Vaulx-en-Velin, près de Lyon (69), la devise des forces de l’ordre est aussi celle de leur mascotte. « Elle s’appelle TN360, en référence à notre indicatif radio (utilisé par les policiers pour communiquer entre eux, NDLR) », sourit la commissaire, jointe par 30millionsdamis.fr. Presque un nom de code pour cette féline qui se camoufle volontiers derrière un ordinateur, sous un carton ou encore… dans les casiers des vestiaires !
Une adoption inattendue
Pour comprendre la présence de la minette en ces lieux insolites, il faut remonter presque deux ans en arrière. « Nous avons souvent des gens qui trouvent des animaux dans la rue et qui nous les amènent : des chiens, des lapins, et même des poules, glisse la commissaire. Un jour, on nous a déposé un petit chaton d’environ deux mois et demi, pas pucé, sans collier ni rien pour l’identifier. Quand mes collègues m’ont demandé si nous pouvions la garder, j’ai dit « Oui » sans hésiter ! » Une adoption rendue possible par la configuration propice des lieux : 400 m2 de bureaux, un espace extérieur clos « pour les beaux jours » et surtout, pas d’accès direct sur la rue, permettant à l’animal de conjuguer « liberté » et « sécurité ».
« Au départ, les fonctionnaires lui avaient aménagé un petit nid douillet derrière les ordinateurs de l’accueil, se souvient la commissaire. Comme ça, ils pouvaient pianoter sur les claviers tout en lui faisant quelques caresses ! » Désormais, le lieu favori de la chatte pour glisser dans les bras de Morphée n’est autre que… le vestiaire, où les policiers prennent soin de « déposer des affaires au bas de leur casier, exprès pour qu’elle puisse s’y lover ». Une affection que l’animal leur rend bien : « Sa présence détourne l’attention (…). Il suffit qu’on reçoive du matériel : un carton se transforme alors en cabane, et le jeu commence. Le chat égaye les journées », confie la gradée.
Une présence apaisante auprès des victimes
Si les forces de l’ordre savourent la présence du félin, c’est auprès des victimes que la chatte joue, peut-être, son rôle le plus précieux. « Elle est indépendante mais elle va quand même au contact, confie la commissaire. Lorsque les gens ne vont pas bien, elle vient leur faire un câlin et elle se met à ronronner. » Une source d’apaisement semblable à celle qu’ont pu expérimenter les bénéficiaires de la présence de Lol, premier chien d’assistance judiciaire en France. « L’animal libère la parole, quelle que soit cette parole », expliquait ainsi Frédéric Almendros, Procureur de la République à Cahors (46) et auteur du livre « Le chien thérapeute » (éd. Favre), interrogé par 30millionsdamis.fr.
Au commissariat de Vaulx-en-Velin, l’animal est non seulement présent dans les bureaux, mais il est également au cœur des missions quotidiennes des forces de l’ordre. « Nous avons de bons contacts avec les organismes de protection animale, ce qui facilite nos capacités d’intervenir en cas de signalement de maltraitance », souligne la commissaire, qui compte elle-même « cinq chats et deux malinois à la maison ». 30millionsdamis.fr met régulièrement à l’honneur le dévouement de ces femmes et de ces hommes pour qui chaque vie compte, à l’instar des pompiers de l’Oise, des agents de la douane, des policiers et de la sécurité civile venus au secours d’un chaton coincé dans un conduit d’aération de l’aéroport de Beauvais.
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