La Bourse de New York évoluait indécise en ordre dispersé vendredi à la suite de l’annonce de créations d’emplois décevantes en décembre aux Etats-Unis.
A 14H00 GMT, le Dow Jones, qui avait ouvert plus sévèrement dans le rouge, ne perdait plus que 0,05%. Le Nasdaq rebondissait à +0,58%. Le S&P 500 avançait de 0,18%.
Jeudi, l’indice Dow Jones avait lâché 0,47% à 36.236,34 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,13% à 15.080,87 points, après un plongeon de 3,34% la veille. Le S&P 500 avait abandonné 0,10% à 4.696,06 points.
A la grande surprise des analystes qui s’attendaient à un boom de l’emploi dans les chiffres, l’économie américaine n’a créé que 199.000 emplois en novembre, loin des 440.000 attendus.
Ce ralentissement dans les statistiques des embauches reflète une reprise du marché du travail aux Etats-Unis difficile, soumise aux aléas de la pandémie.
Le taux de chômage toutefois a brillamment reculé atteignant 3,9%, son plus bas en presque deux ans, selon une autre enquête du ministère qui se base sur les ménages alors que celle sur les emplois se fait auprès des entreprises.
Certains analystes attribuaient cette dichotomie entre les statistiques en partie à l’augmentation du nombre de travailleurs indépendants non encore répertoriés.
Mais ces chiffres étaient aussi inquiétants car ils ne prennent pas encore en compte l’impact du variant Omicron. Les données ont été collectées avant que le variant ne se répande dans le pays et contraignent au retour au télétravail, à l’annulation de milliers de vols, à la fermeture d’écoles dans certains comtés.
Toutefois pour nombre d’investisseurs, soulignait Patrick O’Hare de Briefing.com, la faiblesse des créations d’emplois ne devait pas faire changer la Fed d’avis, alors qu’elle s’apprête à relever les taux d’intérêt dans trois mois.
La hausse des salaires en décembre, bienvenue pour les travailleurs, a aussi fait sourciller le marché qui y voit un nouveau signe d’inflation.
Le salaire horaire a augmenté de 0,6% le mois dernier, plus que prévu, portant la hausse sur douze mois à 4,7%. Cela reste toutefois moins que la hausse des prix.
« Ce qu’il faut retenir du rapport, c’est que la Fed est sur le point d’atteindre son objectif de plein emploi et que la hausse des salaires dans ce marché du travail tendu risque d’alimenter les pressions inflationnistes qu’il va falloir traiter avec une politique monétaire plus ferme », a expliqué Patrick O’Hare.
Non seulement la Fed projette au moins trois hausses de taux d’un quart de point pourcentage en 2022 pour endiguer l’inflation, mais elle entend aussi réduire la masse des obligations à son actif, un autre petit tour de vis monétaire.
Pour Bart Melek, de TD Securities, la montée des salaires « invite les marchés à penser que la Fed va toujours considérer ce rapport sur l’emploi comme justifiant une politique monétaire plus sévère ».
Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans grimpaient à 1,75% contre 1,72% à la clôture la veille.
Les grands noms du Nasdaq, chahutés depuis mercredi et les minutes de la Fed, regagnaient le vert comme Tesla (+0,56%), Amazon (+0,78%), ou Apple (+0,94%).
Les valeurs bancaires acceuillaient à nouveau bien la perspective d’une remontée des taux, soit un environnement plus rémunérateur pour les banques. Bank of America prenait 1,93%, Wells Fargo 2,54% et Citigroup 2%.
L’action de la chaîne de magasins de jeux vidéos Gamestop, coqueluche des boursicoteurs en ligne, connaissait une envolée de plus de 12% à 147 dollars. Des informations de presse indiquent que GameStop va lancer une division pour développer un marché des jetons non fongibles (NFT), ces nouveaux types d’actifs numériques, et établir des partenariats de cryptomonnaies.
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