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Nouveau tir de missile nord-coréen sur fond de pénuries alimentaires

Le journal télévisé diffusé dans une gare de Séoul, le 5 janvier 2022, montre des images d’un tir de missile nord-coréen. JUNG YEON-JE / AFP

Lors de son discours du 1er janvier, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, avait choisi de souligner l’importance de la lutte contre les pénuries alimentaires, tout en poursuivant le renforcement de sa défense. Mercredi 5 janvier, la Corée du Nord a tiré un missile que l’agence officielle KCNA a affirmé être un modèle hypersonique, un engin révolutionnaire rendant potentiellement indétectables de telles armes ultrarapides.

Tiré de la province septentrionale de Jagang, le missile aurait « frappé avec précision une cible à 700 kilomètres de son point de départ », selon KCNA. Pyongyang avait déjà annoncé en octobre un essai de missile pouvant voler à cinq fois la vitesse du son, baptisé « Hwasong-8 ». « Les succès répétés des missiles hypersoniques sont importants, car ils contribuent à la modernisation de la force stratégique », précise l’agence nord-coréenne.

Le nouveau tir a précédé de quelques heures l’inauguration, par le président sud-coréen, Moon Jae-in, du chantier d’une voie ferrée dans l’est de la Corée du Sud, première étape vers l’établissement d’une liaison ferroviaire entre les deux Corées, avec comme objectif un raccordement au Transsibérien. Ce projet constituait l’un des engagements pris à l’issue de la rencontre inédite de 2018 entre M. Moon et le dirigeant du Nord, Kim Jong-un, pour relancer le dialogue intercoréen. « La paix sur la péninsule coréenne ne se fait pas d’elle-même. Parfois, il y a des tensions », a commenté, mercredi, M. Moon en référence au missile, tout en appelant à ne pas renoncer au dialogue.

Le renforcement des relations intercoréennes reste une priorité du dirigeant sud-coréen à l’approche de la fin de son mandat, en mai. Malgré la parenthèse de 2018-2019, ponctuée de plusieurs rencontres avec M. Kim, ses efforts n’ont pas permis de réelles avancées. Sa volonté de déclarer officiellement la fin de la guerre de Corée (1950-1953) – interrompue par un simple armistice – se heurte à l’intransigeance de Pyongyang ; la Corée du Nord se dit d’accord « sur le principe », mais exige au préalable l’arrêt de la « politique hostile » des Etats-Unis.

« Provocation mesurée »

De son côté, Washington a condamné le tir de missile, tout en rappelant son « engagement pour une approche diplomatique » vis-à-vis de la Corée du Nord, appelée à « engager le dialogue ». Un discours répété à chaque essai de missile – sept en 2021 – par une administration Biden qui semble avoir d’autres priorités. Les discussions entre Américains et Nord-Coréens sont dans l’impasse depuis l’échec du sommet d’Hanoï, en 2019, entre Kim Jong-un et Donald Trump.

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