C’est au son de l’Ode à la joie – l’hymne européen – qu’Emmanuel Macron avait fêté sa victoire, dans la cour du Louvre à Paris, en mai 2017. Cinq ans plus tard, le chef de l’Etat, qui ne cache pas son envie de faire un second mandat à l’Elysée, revendique toujours son engagement européen. Et espère, dans l’hypothèse d’une candidature à l’élection présidentielle d’avril, mobiliser les électeurs attachés à la construction communautaire. La présidence du Conseil de l’Union européenne (PFUE), que la France assure depuis le 1er janvier 2022 pour une durée de six mois, lui offre de ce point de vue une tribune dont il entend profiter.
Lorsqu’elle franchira les portes de l’Elysée, où Emmanuel Macron l’attend pour dîner avec ses vingt-six commissaires jeudi 6 janvier, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pourra admirer la façade du palais présidentiel qui, comme des dizaines de monuments en France, est illuminée en bleu pour cette première semaine de l’année. Le Panthéon, où une cérémonie d’hommage à Jean Monnet et à Simone Veil (ancienne présidente du Parlement européen) est prévue vendredi matin, porte également la couleur de l’Europe.
Sur fond de campagne électorale, la présidence française du Conseil de l’Union ne sera pas une promenade de santé, comme l’a déjà montré la polémique née de l’installation du drapeau européen sous l’Arc de triomphe. D’autant que la pandémie ou une nouvelle crise géopolitique peuvent, à tout moment, faire dérailler le programme ambitieux de Paris. A l’Elysée, à Matignon, au Quai d’Orsay, dans tous les ministères, mais aussi à Bruxelles, au sein de la représentation permanente de la France auprès de l’UE, on se mobilise depuis des mois.
Pas le droit à l’erreur
Mais c’est sur trois hommes qu’Emmanuel Macron compte tout particulièrement pour qu’elle soit un succès. Le premier d’entre eux, Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, est celui qui prend le pouls politique des vingt-six autres Etats membres et cherche à faire avancer les dossiers de la France auprès des autres capitales. Stéphane Séjourné, le président du groupe des libéraux de Renew au Parlement européen, dont les macronistes constituent le premier contingent, a, pour sa part, comme mission d’œuvrer à la construction d’une majorité au sein de l’Assemblée législative à même de faire avancer l’agenda hexagonal.
Enfin, Philippe Léglise-Costa, l’ambassadeur français auprès de l’UE, qui, en temps normal, porte la voix de la France auprès des institutions communautaires, doit, durant cette présidence, changer de costume pour représenter les intérêts des Vingt-Sept et chercher, avec ses homologues, à construire des compromis.
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