Publié le : 04/01/2022 – 10:51
Les forces de sécurité ont été déployées en masse à Khartoum et dans les villes avoisinantes alors que l’Association des professionnels soudanais, fer de lance de la révolte contre les militaires depuis le putsch du 25 octobre, a appelé à de nouvelles manifestations mardi, deux jours après la démission du Premier ministre civil, Abdallah Hamdok.
Les forces de sécurité se sont déployées en masse à Khartoum et dans les villes voisines avant de nouvelles manifestations prévues, mardi 4 janvier, contre le pouvoir militaire au Soudan, deux jours après la démission du Premier ministre civil, selon des témoins.
Les rues menant au QG de l’armée dans le centre de la capitale ont été bouclées, au milieu d’un imposant dispositif sécuritaire notamment de la police anti-émeute, de forces paramilitaires et de l’armée, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Malgré une répression meurtrière, le fer de lance de la révolte contre le général Omar el-Béchir, déchu en 2019 par l’armée sous la pression de la rue, et contre les militaires depuis le putsch du 25 octobre, l’Association des professionnels soudanais, a appelé à de nouvelles manifestations mardi.
Réclamant un pouvoir civil, les militants ont appelé les manifestants à descendre dans la rue et à se diriger vers le palais présidentiel à Khartoum « jusqu’à obtenir la victoire ».
Les militaires sont seuls aux commandes après la démission dimanche du Premier ministre Abdallah Hamdok, un départ qui fait redouter un retour à la dictature dans le pays plongé dans des violences meurtrières depuis le putsch.
Triste bilan depuis le coup d’État du 25 octobre fomenté par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane : 57 manifestants ont été tués selon un syndicat de médecins prodémocratie.
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Des manifestantes ont aussi été violées d’après l’ONU, de nombreux journalistes passés à tabac et même arrêtés tandis qu’Internet et le téléphone ne fonctionnent que selon le bon vouloir du pouvoir.
Le 25 octobre, le général Burhane a prolongé son mandat de deux ans, effaçant toute idée d’un transfert du pouvoir aux civils avant la fin de la transition qu’il promet toujours pour juillet 2023 avec des élections.
Deux mois plus tard, il a autorisé avec un « décret d’urgence » les forces de sécurité à « entrer dans tout bâtiment, à le fouiller ainsi que les personnes qui s’y trouvent » et à « procéder à des surveillances et des saisies ».
Et ce en n’informant que le Conseil de souveraineté, dirigé par lui-même, et en passant de fait outre la justice.
Fin novembre et après un mois placé en résidence surveillée, Abdallah Hamdok avait retrouvé son poste après un accord avec le général Burhane. Visage civil de la transition, il a finalement démissionné dimanche, jugeant sa position intenable.
Avec AFP
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