Pour l’un des derniers évènements sportifs avant le retour des jauges sanitaires, le All Star Game de l’Élite de basket a vu 16 000 spectateurs se réunir ce mercredi pour assister à la victoire de la sélection étrangère (111-110).
Show à l’américaine, jeux de lumière et sono à fond: les 16 000 spectateurs de Paris Bercy ont vibré devant le All Star Game de l’Elite remporté par la sélection étrangère (111-110), dernière réjouissance en salle pour le sport français avant le retour des jauges sanitaires lundi. Une heure avant le début de l’événement, les spectateurs affluaient vers Paris Bercy avec déjà beaucoup d’excitation, et le soulagement de voir l’événement maintenu. Il s’en est fallu de peu: lundi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le retour d’une jauge sanitaire de 2 000 places pour les événements sportifs et la fermeture des buvettes à partir du 3 janvier, pour trois semaines.
« Un contexte très spécial »
« On est dans un contexte très spécial, où à quelques jours près les choses auraient pu évoluer différemment, expliquait d’ailleurs le Chalonnais Antoine Eito avant le début de la rencontre. Mon avis c’est que je suis très content de ça pour notre basket, pour les gens qui sont fan de sport. Toute l’organisation depuis des années est topissime. J’ai envie de dire que malgré le contexte, la pandémie… On a le droit de prendre du plaisir, on a le droit de s’amuser, on a le droit de vivre, tout simplement et moi ça me fait très plaisir pour tout le monde. J’espère que les gens vont profiter et que plus tard on pourra revenir à ça plus souvent. »
Dans la salle, l’ombre du Covid-19 plane tout de même sur la rencontre: des messages incitant les spectateurs à respecter les gestes barrières sont projetés sur les quatre écrans géants qui surplombent le terrain, à mesure que les gradins se remplissent. Mais le show reprend ses droits, et un frisson d’excitation parcourt les travées de Bercy quand les lumières s’éteignent pour laisser place au décompte signifiant le début des festivités.
Spiderman survole une moto
L’ambiance est chauffée par le concours des meneurs, remporté par l’arrière américain de l’Elan Béarnais, Justin Bibbins, plus prompt à dompter le tracé fait de slaloms et de tirs variés que ses concurrents. Très vite, la rencontre tant attendue par les spectateurs, masqués dans l’ensemble, débute… Sauf pour la sélection française, qui rate totalement son entame de match et se retrouve menée 13-0 au milieu du premier quart-temps, malgré la défense quasiment absente de la sélection monde, comme souvent lors du All Star Game.
Alors Vincent Collet, choisi pour entraîner les Français, a posé un temps mort, à l’issue duquel le meneur de l’Asvel Elie Okobo inscrit enfin les trois premiers points de son équipe, sur un tir extérieur. Trois points, c’est finalement ce qui séparaient les deux équipes à la mi-temps (49-46 pour la sélection des meilleurs étrangers).
Les all stars ont alors laissé place au clou du spectacle: le concours de dunks. La palme de la plus belle cascade est revenue à Dylan Affo Mama, qui, affublé d’une cagoule de Spiderman, a sauté au-dessus d’une moto et de son conducteur avant de dunker à deux mains, dans une ambiance électrique. Cette figure a notamment permis à l’ailier de Tours de remporter le plus spectaculaire des concours.
Une prolongation qui a enchanté le public
Dans le troisième quart-temps, Elie Okobo a justifié la confiance du public, qui l’a sélectionné pour ce match, en prenant feu: il a claqué un dunk puis deux tirs primés consécutifs à des step-backs. Il a même fait mieux à l’issue du match, en égalisant d’un trois points en déséquilibre à deux secondes du terme pour arracher les prolongations, faisant exploser Bercy. Las, cela n’a pas suffi, et la sélection étrangère s’est imposée à l’issue de la prolongation 111-110. Mais pour le public de Paris Bercy, l’enjeu était autre: profiter une dernière fois de l’ambiance d’une salle à guichets fermés.
« Nous sportifs de haut niveau on se nourrit des fans, des gens. Les clubs ont besoin des fans dans les tribunes pour pouvoir aussi vivre et donc on ne le vit pas bien, mais il y a pire que nous, a relativisé Eito. Les discothèques ont fermé, il y a plein de choses… On va faire au mieux comme tout le monde. On n’est pas décisionnaires, tout le monde a son avis mais la réalité c’est que le Covid revient donc il faut faire ce qu’il faut. C’est désolant pour notre sport et notre vie en générale, mais s’il faut passer par là pendant deux-trois semaines, faisons-le maintenant et derrière on repart normalement. »
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