La catégorie Dakar Classic, qui accueille des 4×4 et buggys de course des années 80 et 90, connaît un véritable succès. 150 véhicules seront au départ de cette deuxième édition à Djeddah (Arabie saoudite) contre 24 en 2021. RMC Sport a rencontré un des équipages, le 754.
L’aventure en période Covid. Jean-François et Eric Bottiau seront au départ de cette deuxième édition du Dakar Classic qui débute le 1er janvier en Arabie saoudite. Jean-François, le fils, sera au volant du Toyota de 1999 alors qu’Eric, le papa, sera chargé d’indiquer le chemin sur le siège passager du véhicule. Les concurrents rouleront pendant ces deux semaines de course, en parallèle de l’épreuve moderne, avec un tracé spécialement conçu pour ces anciens modèles (les voitures et camions devant être antérieurs à 2000).
« Le Dakar Classic est une course assez récente, explique Jean-François Bottiau. Et avec mon père, on regarde ça depuis longtemps, c’était un rêve en tant que passionné d’automobile. On a rapidement sauté sur l’occasion pour participer à ce Dakar. C’est un an de préparation. J’ai déjà fait le 4L Trophy au Maroc, mais cette fois, c’est une aventure différente, beaucoup plus importante. Une expérience en tant que père et fils, c’est beau. On va essayer de pas trop s’engueuler pour commencer. »
Lors de cette course, les véhicules du Dakar Classic vont effectuer plus de 6 133 kilomètres dont 2 612 de spéciales contre 8 375 et 4 258 kilomètres pour les véhicules modernes. La direction de course veut prendre soin de ces « anciennes voitures » en limitant à 300 kilomètres par jour les portions non-asphaltées. Le Toyota des Bottiau, préparé pour le raid depuis 2007, est déjà présent sur place depuis le 25 novembre. L’épouse d’Eric avait participé au Rallye des Gazelles avec ce 4×4. « C’est une aventure humaine hors normes pendant deux semaines, confie Eric, le co-pilote. C’est une course mythique qui a bercé mon enfance, j’ai hâte de la découvrir de l’intérieur. Participer à ce rallye avec mon fils, c’est la finalisation d’un rêve. »
Une préparation au Maroc
Jean-François vit et travaille à Paris. La préparation pour ce premier Dakar n’est donc pas facile. « Tous les jours, je roule en scooter électrique à 30 km/h dans Paris, pour se préparer à rouler en Arabie saoudite ce n’est pas l’idéal, s’amuse le pilote. On est donc partis avec mon père 4-5 jours au Maroc pour se préparer lors d’un stage. Conduire dans les dunes, c’est très différent. » Au Maroc, Jean-François et son père ont surtout appris à manier les instruments de navigation, présents dans les véhicules du Dakar, et la conduite du véhicule hors route.
« Notre Toyota est un véhicule robuste, admet Eric. C’est un tracteur indestructible et en plus, c’est un habitué des routes pyrénéennes. Le 1er janvier, il va découvrir le sable d’Arabie saoudite. On va essayer de le ménager lors de cette course. Pour la préparation, on a essayé de se répartir les tâches. J’étais plus dans la mécanique et Jean-François s’est occupé de la partie administrative, qui est assez importante pour une course comme ce Dakar. »
Comme à l’époque, la navigation sera au cœur de la course. Ce Dakar Classic oblige aussi les participants à faire preuve de régularité. Les véhicules, lors des spéciales, doivent respecter une moyenne qui est définie par une multitude d’allures moyennes. Les équipages auront le choix avant le grand départ entre plusieurs vitesses: basse, intermédiaire ou haute.
Le Covid a modifié les plans
La nouvelle vague de Covid en Europe inquiète les participants du Dakar. La famille Bottiau a donc modifié ses plans pour le réveillon de Noël. « On a hâte d’y être et de commencer à rouler. Il faut faire très attention depuis plusieurs jours avec le Covid, décrit Jean-François. On a donc modifié le réveillon de Noël. Un an de préparation, on a pas envie de remettre tout en cause à cause du coronavirus. » Son papa poursuit: « Nous avons réussi le premier test PCR obligatoire. On est assez soulagés de pouvoir prendre l’avion. Ça représente des moyens humains et un investissement important. Les fêtes de fin d’année ont été restreintes, on a vu moins de famille et on a essayé de rester à l’écart le plus possible pour éviter d’attraper le Covid ».
Les deux participants devront réaliser un autre test PCR à la descente de l’avion. L’objectif de l’organisation est de créer une bulle autour de la course avec une tolérance zéro. Dès qu’un participant sera testé positif, il sera isolé et la course s’arrêtera pour lui. ASO (Amaury Sport Organisation, l’organisateur de l’épreuve) a aussi modifié certaines règles à l’intérieur des bivouacs, lieux propices aux contaminations. Par exemple, les repas seront à emporter. L’organisation s’est engagée à rembourser les frais d’engagement en cas de positivité au Covid avant le départ de la course.
>> Le Dakar sera à vivre dès le 1er janvier en direct sur RMC avec notre envoyé spécial en Arabie saoudite.
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