Publié le : 24/12/2021 – 12:25
La dose de rappel de vaccin anti-Covid-19 doit pouvoir être réalisée en France à partir de trois mois après la primo-vaccination, estime dans un avis publié vendredi la Haute autorité de santé.
Face à la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19 et alors que le variant Omicron, particulièrement contagieux, se répand en France, la Haute autorité de santé (HAS), dans un avis publié vendredi 24 décembre, recommande que la dose de rappel de vaccin puisse être réalisée à partir de trois mois.
En attendant d’examiner cet avis, le ministère de la Santé a indiqué dans la foulée que le délai serait ramené à 4 mois dès maintenant, et non à partir du 3 janvier comme initialement prévu. Jusque-là, le délai pour la dose de rappel était de 5 mois après la précédente injection.
« À l’instar de plusieurs pays, la HAS recommande que l’administration d’une dose de rappel puisse désormais être réalisée à partir de 3 mois après la primo-vaccination dans la population éligible à ce rappel », écrit la HAS dans son avis.
Elle justifie cette recommandation par le fait que, selon les dernières études publiées, les vaccins sont efficaces à 80 % pendant un à deux mois contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron, mais perdent plus rapidement leur efficacité qu’avec les variants précédents : 34 % à 4 mois après une primo-vaccination avec le vaccin de Pfizer.
« Une bonne tolérance »
Ces mêmes données montrent une remontée de l’efficacité vaccinale à 75 % deux semaines après une dose de rappel.
La HAS a également considéré des travaux suggérant que l’administration très rapide d’une dose de rappel à la majorité de la population adulte permettrait de réduire de 15 % la mortalité associée au Covid-19 liée au variant Omicron.
Les résultats de deux études confirment « une bonne tolérance » y compris lorsqu’elle est administrée dès 3 mois après la primo-vaccination, souligne la HAS.
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Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que la dose de rappel ne serait pas élargie « pour l’instant » aux adolescents. Dans son avis, toutefois, la Haute autorité de santé recommande dès à présent l’administration d’une dose de rappel chez les 12-17 ans souffrant d’immunodéficience ou d’une comorbidité à risque de forme grave, selon les mêmes modalités que les adultes.
Elle précise qu’elle se prononcera ultérieurement sur l’administration de ce rappel à l’ensemble des adolescents, dans l’attente des résultats d’un essai clinique mené par Pfizer pour évaluer l’efficacité et la tolérance de cette dose de rappel chez les adolescents.
Avec AFP
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