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A quelques heures de Noël, le Covid-19 joue une nouvelle fois les trouble-fête

A quelques heures du réveillon de Noël, le Covid-19 joue cette année encore les trouble-fête. Un variant Omicron fulgurant et le nombre record de contaminations poussent le gouvernement à accélérer le calendrier de la dose de rappel.

Jeudi, le seuil des 90.000 cas quotidiens a été franchi, avec 91.608 cas confirmés. Le précédent record, 86.852 cas, remontait à début novembre 2020, au pic de la deuxième vague.

Avant de retrouver leurs proches pour Noël, les Français se sont testés en masse ces derniers jours: le nombre de tests réalisés la semaine dernière a également atteint un record, avec plus de 6,2 millions.

Car une chose est sûre: l’épidémie ne sera pas en congés pour les fêtes. Repartie en trombe depuis plusieurs semaines, elle a désormais pris le visage du variant Omicron, dont la propagation est fulgurante.

Le gouvernement prévoit qu’il devienne majoritaire dans le pays d’ici peu, entre Noël et le Jour de l’an.

Si plusieurs études montrent que l’efficacité des vaccins est nettement réduite avec seulement deux doses face à ce variant, une dose de rappel permettrait de relever le niveau de protection. La Haute autorité de santé (HAS) a ainsi recommandé vendredi que la dose de rappel puisse être réalisée à partir de trois mois pour la population éligible.

En attendant d’examiner cet avis, le ministère de la Santé a annoncé dans la foulée que le délai serait ramené à 4 mois dès maintenant et non à partir du 3 janvier comme initialement prévu.

Jusque là, il était de 5 mois après la précédente injection.

Avec ce passage à 4 mois, 40 millions de personnes sont éligibles dès aujourd’hui à leur dose de rappel, dont 22 millions l’ont déjà faite, a précisé le ministère.

Dans son avis, la Haute autorité de santé recommande par ailleurs dès à présent l’administration d’une dose de rappel chez les 12-17 ans souffrant d’immunodéficience ou d’une comorbidité à risque de forme grave.

– Paralysie –

Si pour le moment, Omicron n’entraîne pas de vagues d’hospitalisations, ses répercussions potentielles inquiètent, étant donné son extrême contagiosité.

« Le scénario réaliste, c’est que mi-janvier on sera à 200.000 contaminations jour », a estimé vendredi sur CNews l’infectiologue Benjamin Davido.

Avec le risque, évoqué jeudi par le Conseil scientifique, d’une paralysie de la société à cause d’une multiplication des arrêts de travail et de l’ »absentéisme ».

« Il va falloir qu’on réfléchisse à un plan de secours » pour l’hôpital, a souligné Benjamin Davido.

Faudra-t-il supprimer la notion de « cas contact », raccourcir la durée de l’isolement, voire abandonner les tests? Ces questions pourraient se poser rapidement face à un variant qui se répand comme une traînée de poudre.

De nouvelles modalités pourraient être décidées « en début de semaine » prochaine, a indiqué jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran, soulignant que le gouvernement veillerait à « éviter tout phénomène de paralysie dans le pays ».

Car « si vous mettez en éviction (tous les cas positifs et les cas contacts) dans le système scolaire, la police, l’hôpital, (la société) va être à l’arrêt », a prévenu vendredi Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon sur BFMTV.

En attendant, le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal sera examiné en commission à l’Assemblée nationale mercredi et doit entrer en vigueur le 15 janvier.

Il sera présenté lundi lors d’un Conseil des ministres extraordinaire.

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