C’est une victoire pour le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO »). Mercredi 22 décembre, la Cour suprême a ordonné à l’Institut national électoral (INE) de maintenir le référendum que le président souhaite organiser sur son maintien au pouvoir.
La Cour suprême a pris à contre-pied l’organisme en charge des élections, qui avait décidé vendredi de suspendre les préparatifs de la consultation populaire en invoquant le manque de budget, à la grande colère d’AMLO. « Ce sont des tactiques dilatoires », avait dénoncé le chef de l’Etat, partisan des référendums et de la démocratie participative. Il avait déploré la « situation tellement lamentable d’un organe électoral qui devrait promouvoir la démocratie, et qui a décidé de lui faire obstacle ».
« Droit à décider » de révoquer ou non le mandat du président
La Cour suprême estime que la décision de l’autorité électorale « met en danger l’exercice opportun du droit des citoyens à décider s’ils révoquent ou non le mandat » de l’actuel président. Elle avait été saisie par la Chambre des députés après la décision de l’INE de suspendre les préparatifs de la consultation prévue le 10 avril.
Très populaire dans les enquêtes d’opinion après trois ans au pouvoir, le président Lopez Obrador veut une consultation populaire sur son maintien ou non à la tête de l’Etat jusqu’à la fin de son mandat unique de six ans en 2024.
Aux termes de la loi permettant d’organiser ce référendum, les citoyens pourront demander une consultation pour la révocation du mandat présidentiel, à la condition de disposer des signatures d’au moins 3 % des électeurs enregistrés, répartis dans au moins dix-sept Etats mexicains.
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