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Wall Street tente de poursuivre son rebond, sans conviction

La Bourse de New York tentait mercredi de confirmer le rebond entamé la veille, sans conviction néanmoins à l’approche de Noël et en l’absence de nouvelles économiques d’importance.

Vers 15H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,13% à 35.538,87 points, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, grignotait 0,04% à 15.347,28 points, et l’indice élargi S&P 500, 0,15% à 4.656,40 points.

Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, les investisseurs sont « en position d’attente ». « Est-ce que le marché va poursuivre son rebond ou est-ce qu’il va s’essouffler? », s’est interrogé l’analyste, dans une note.

Wall Street, comme les autres places boursières, continue à suivre de près la vague Omicron, du nom du dernier variant du coronavirus.

« Son impact final sur l’économie est encore incertain », reconnaît Patrick O’Hare, « mais il devient apparent qu’il va affecter la croissance du quatrième trimestre et probablement du premier trimestre » 2022.

Pour Karl Haeling, de la banque LBBW, l’effet Omicron « est davantage un facteur dans nos vies personnelles que pour le marché en général, parce qu’il semble qu’il n’y ait pas d’appétit pour davantage de restrictions et de confinements ». Etats-Unis et Royaume-Uni ont ainsi écarté, pour l’instant, de nouvelles restrictions.

« Il va y avoir des perturbations, (…) mais tant qu’on n’a pas de confinements ou de fermetures, l’économie et les marchés devraient bien s’en tirer », avance l’analyste, pour qui l’ajustement qu’a connu Wall Street depuis un mois environ touche probablement à sa fin. « Je ne serais pas surpris de voir les marchés actions grimper durant les derniers jours de l’année. »

Omicron mis à part, les opérateurs avaient peu de nouvelles économiques auxquelles se raccrocher pour dessiner une tendance.

Côté macroéconomie, quelques indicateurs de second plan étaient à l’agenda, notamment la troisième estimation de croissance du PIB américain pour le troisième trimestre, qui est ressorti à 2,3% en rythme annualisé, soit mieux que les deux premières estimations (2,2% puis 2,1%).

Autre indicateur, la confiance des consommateurs américains s’est améliorée plus que prévu en décembre, les inquiétudes liées à l’inflation s’étant atténuées et ce, malgré la propagation rapide du variant Omicron, selon l’indice du Conference Board publié mercredi.

L’indice s’est hissé à 115,8 points contre 111,9 points en novembre qui a été révisé en hausse. C’est mieux qu’attendu par les analystes qui tablaient sur 111,5 points.

A la cote, Alibaba prenait l’eau (-3,98% à 118,09 dollars), alors que les autorités chinoises ont suspendu mercredi un partenariat avec la filiale d’informatique à distance (cloud) du conglomérat, selon des médias proches du gouvernement.

Le groupe est sanctionné pour sa mauvaise gestion supposée de la faille liée à un module de code informatique baptisé Log4j, qui a placé de très nombreuses sociétés et gouvernements en situation de vulnérabilité à une cyberattaque.

Pas un jour sans une actualité Tesla. Dans un entretien au site satirique Babylon Bee, le co-fondateur et directeur général Elon Musk a indiqué avoir « grosso modo » vendu 10% de ses titres Tesla ces derniers mois, comme il l’avait annoncé publiquement.

Il semble signaler la fin de cette vague de cession qui se monte, à date, à environ 14 milliards de dollars, dont encore un peu plus de 500 millions mardi.

Fuie ces dernières semaines, l’action se redressait mercredi à l’ouverture, prenant 4,76% à 983,22 dollars.

La chaîne de concessionnaires de voitures d’occasion CarMax reculait (-3,50% à 132,20 dollars), bien qu’ayant publié, avant Bourse, un chiffre d’affaires et un bénéfice net supérieurs aux attentes.

Pour la troisième séance d’affilée, le laboratoire Moderna était à la peine (-4,56%), de même que son concurrent Novavax (-2,28%).

Contre toute attente, les croisiéristes poursuivaient leur ascension, malgré la propagation fulgurante du variant Omicron, à l’image de Carnival (+1,85%), Royal Caribbean (+2,21%) ou Norwegian (+1,06%).

Plusieurs dirigeants du secteur ont fait, ces derniers jours, des déclarations résolument optimistes sur la trajectoire du secteur.

Lundi, le PDG de Carnival, Arnold Donald, a indiqué que le groupe prévoyait de renouer avec la rentabilité au second semestre 2022. Il a aussi annoncé que Carnival avait recommencé à dégager de la trésorerie nette en novembre.

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