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Trente ans après la chute de l’URSS, la Géorgie toujours sous influence russe

Publié le : 21/12/2021 – 08:47

Il y a 30 ans, l’URSS s’écroulait, laissant 15 républiques indépendantes, un géant, la Russie, et 14 autres États, parmi lesquels la Géorgie. Une équipe de France 24 s’est rendue dans ce pays près de la frontière non reconnue avec l’Ossétie du Sud, cette région sécessionniste géorgienne.

Il y a 30 ans, l’URSS s’écroulait, laissant 15 républiques indépendantes, un géant, la Russie, et 14 autres États, parmi lesquels la Géorgie.

En 2008, ce pays du Caucase tente de se rapprocher de l’Union Européenne. Le président russe de l’époque, Dimitri Medvedev, utilise les affrontements entre l’armée géorgienne et les séparatistes ossètes pour envoyer les troupes russes traverser la frontière. Une première depuis la dissolution de l’URSS.

Arrêtés par la communauté internationale à quelques kilomètres de Tbilissi, les Russes se replient, mais gardent le contrôle de l’Ossétie du Sud qu’ils appellent la République autonome d’Ossétie. Pour les Géorgiens, il s’agit d’une province occupée. 

Vingt bases militaires russes surveillent assidument les 350 kilomètres d’une frontière qui ne dit pas son nom héritée de la guerre de 2008. « Au quotidien, devons faire face à un processus de frontiérisation, certaines personnes sont retenus illégalement, il y a des exercices militaires sur le terrain, et les troupes russes sont déployées sur notre sol et occupent notre province. C’est une véritable annexion, et c’est une menace aussi pour la sécurité de l’Europe », décrit Tamta Guguadez, analyste de la sécurité d’État géorgienne.

« Ces barbelés ont ruiné ma vie »

Depuis 2008, les séparatistes ossètes pro-russes ont dressé des kilomètres de clôtures barbelés pour transformer cette ligne de démarcation en frontière physique, coupant parfois en deux des fermes et séparant des familles, comme celle de Valia Vanishvilli.  « J’avais un bout de terrain là bas, mais ils m’ont enfermée avec cette clôture, et je l’ai perdu. Mes proches ne peuvent pas venir, s’ils traversent, ils seront arrêtés. Je n’ai personne ici. Ces barbelés ont ruiné ma vie », raconte la vieille dame. 

Selon le gouvernement géorgien, 26 000 personnes vivent toujours dans des camps de réfugiés qui avec le temps sont devenus des villages.  « J’espère revoir mon village un jour, j’en ai besoin. Comme un assoiffé a besoin d’eau. J’ai toujours de l’espoir, mais après 14 ans, malgré les promesses, rien ne s’est passé », explique un homme. « Si ma génération n’y retourne pas, mes petits-enfants ne seront pas intéressés », ajoute une autre femme.

Avec cette guerre, la Russie a pu consolider son influence dans le Caucase. Elle a également envoyé un message sans équivoque aux anciennes républiques soviétiques.

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