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Wall Street ouvre en baisse, lestée par Omicron et le revers de Biden au Congrès

La Bourse de New York a ouvert en nette baisse lundi, faisant preuve de morosité après un revers majeur pour Joe Biden au Congrès et l’annonce de nouvelles restrictions dues au variant Omicron du coronavirus.

Vers 15H10, le Dow Jones se repliait de 1,72% à 34.756,07 points, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, cédait 1,52% à 14.938,47 points et l’indice élargi S&P 500, 1,58% à 4.547,67 points.

Durant le week-end, le marché, « qui était déjà affaibli, a reçu deux coups enchaînés », a expliqué Adam Sarhan, fondateur et directeur général de 50 Park Investments.

Le premier est venu des nouvelles restrictions annoncées pour faire face à la propagation fulgurante du variant Omicron aux quatre coins du monde.

Les Pays-Bas ont notamment décrété la fermeture de tous les commerces non essentiels jusqu’au 14 janvier, tandis que le gouvernement israélien a interdit dimanche à ses citoyens de se rendre dans plusieurs pays européens.

A cette dégradation s’est ajouté le revers du président américain Joe Biden, dont le plan massif de 1.750 milliards de dollars paraît quasiment condamné après le refus du sénateur démocrate Joe Manchin de le voter.

La voix de cet élu modéré de Virginie-Occidentale est nécessaire pour faire passer le texte au Sénat, qui compte exactement autant d’élus démocrates que républicains (50).

Pour Patrick O’Hare, de Briefing.com, l’humeur du marché est aussi affectée par la perspective d’une hausse de taux par la Banque centrale américaine (Fed) dès le printemps.

« La conjonction de ces facteurs alimente les craintes d’un ralentissement économique mondial et de sociétés incapables de satisfaire les attentes de croissances » des investisseurs, a-t-il ajouté, dans une note.

Dans ce contexte, la tendance est à une moindre exposition aux actifs considérés comme à risque ou à forte croissance, parmi lesquels le constructeur de véhicules électriques Rivian (-3,74%) ou le spécialiste des semiconducteurs Intel (-2,21%).

Le contraste est marqué avec la tradition d’un marché qui termine souvent l’année sur une accélération vers le haut. « Ce n’est pas fini », tempère Patrick O’Hare, « cela pourrait encore arriver, mais pour l’instant, l’ambiance générale s’est détériorée. »

Le marché a dépassé plusieurs seuils techniques à la baisse ces derniers jours « et il pourrait connaître un joli rebond », abonde Adam Sarhan. « Je ne serais pas surpris si on voyait une vague de rachats spéculatifs cette semaine. »

Parmi les valeurs remarquées lundi, Novavax ne profitait pas (-1,58% à 213,89 dollars) du feu vert, lundi, de l’Agence européenne des médicaments (EMA) à la mise sur le marché de son vaccin anti-Covid. Le Nuvaxovid s’appuie sur une technologie plus classique, similaire à celle utilisée pour les vaccins contre l’hépatite B ou la coqueluche.

Le concurrent de Novavax, Moderna, capitalisait lui (+1,13% à 298,14 dollars) sur les résultats d’une étude clinique qui montre qu’un rappel de son vaccin anti-Covid fait avec une dose complète, contre une demi-dose actuellement, augmente encore plus son efficacité contre le variant Omicron du coronavirus.

L’éditeur américain de logiciels et géant de l’informatique à distance (cloud), Oracle, glissait (-2,94% à 93,78 dollars) après l’annonce de l’acquisition de Cerner (+0,84% à 90,52 dollars), entreprise spécialisée dans les services informatiques au secteur médical, pour une valeur d’entreprise de 28,3 milliards de dollars.

La chaîne de salles de cinémas AMC parvenait à s’extraire du marasme (+1,89% à 29,67 dollars) après l’annonce que le film « Spider-Man: No Way Home » avait engrangé 253 millions de dollars au box-office nord-américain ce week-end, soit la troisième meilleure sortie de tous les temps, pandémie ou non.

Signe de l’aversion au risque des investisseurs, les rendements obligataires américains se détendaient de nouveau. Le taux moyen des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 1,39%, contre 1,40% vendredi.

La maison de couture italienne Ermenegildo Zegna faisait des débuts encourageants à Wall Street (+3,47% à 10,14 dollars), où elle est entrée par le biais d’un véhicule financier du groupe européen Investindustrial, devenant ainsi la première griffe italienne à être cotée à New York.

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