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Wall Street en forte baisse plombée par la technologie et les banques

La Bourse de New York prolongeait sa chute après l’ouverture vendredi, plombée par le secteur de la technologie et celui des banques qui réévaluaient les conséquences d’un possible tour de vis futur des banques centrales.

À 16H15 GMT, l’indice Dow Jones plongeait de 1,69%, le Nasdaq, à forte concentration technologique, lâchait 1,18% et le S&P 500 se repliait de 1,42%.

Jeudi, au lendemain des annonces de la Banque centrale américaine (Fed) envisageant jusqu’à trois hausses de taux en 2022, « les marchés ont réévalué ce que cela pourrait signifier pour les actions technologiques, hautement valorisées », a indiqué Art Hogan de National Securities.

« Ils se sont tournés vers les actions de secteurs davantage en prise avec l’activité économique », comme les banques et les matériaux.

Ainsi, réagissant au ton plus ferme des institutions monétaires vis-à-vis de l’inflation, à Wall Street, le Nasdaq avait chuté de 2,47% à 15.180,43 points. Le S&P 500 avait perdu 0,87% à 4.668,67 points et l’indice Dow Jones 0,08% à 35.897,64 points.

Cette rotation entre titres technologiques et secteurs davantage en prise avec l’activité économique se poursuivait en partie vendredi.

« Elle est très prononcée cette fois-ci pour les groupes à forte croissance mais dont la rentabilité est encore un peu éloignée », soulignait Art Hogan. La perspective de taux d’intérêt plus élevés rend « les bénéfices futurs des compagnies de technologie moins intéressants pour le moment » ce qui éloigne les investisseurs.

Plusieurs grands noms de la tech creusaient leurs pertes comme Google (Alphabet, -1,15% à 2.866 dollars) ou Amazon (-0,72% à 3.354 dollars).

Apple se reprenait légèrement (+0,14% à 172 dollars) après avoir perdu presque 4% la veille, de même que Tesla (+1,13% à 937 dollars) qui avait lâché plus de 5% jeudi.

Pour Patrick O’Hare de Briefing, le repli du marché reflétait aussi « l’incertitude économique du variant Omicron et son influence potentielle sur la Fed pour qu’elle adopte une politique plus prudente ».

Les dernières estimations de l’agence fédérale de santé publique (CDC) indiquent qu’environ 3% des cas viennent du variant Omicron aux États-Unis dont déjà 13% à New York.

Les titres bancaires, poids lourds du Dow Jones, chutaient fortement : Goldman Sachs lâchait plus de 4% comme Wells Fargo. JP Morgan perdait 3% comme Bank of America. American Express tombait de 3,18% à 157 dollars et Visa de 2,14% à 209 dollars.

Ces incertitudes concernant l’impact économique du variant, « rendent les marchés volatils, d’autant plus qu’ils doivent se positionner face aux initiatives de cette semaine qui commencent à freiner le soutien monétaire de la Fed et de la Banque d’Angleterre ». Celle-ci a été la première des grandes institutions monétaires à relever jeudi les taux directeurs depuis le Covid.

Sur le marché obligataire, les taux se détendaient pour tomber à 1,37% contre 1,41% la veille pour les bons du Trésor à 10 ans.

Parmi les actions, le transporteur express Fedex s’envolait (+7,54% à 257 dollars) après avoir annoncé la veille après la clôture de meilleurs résultats que prévu au deuxième trimestre.

Oracle perdait 3,46% à 99 dollars, alors que l’éditeur de logiciels est en négociations pour acquérir Cerner (+12,38% à 89 dollars), une entreprise spécialisée dans la gestion et l’infrastructure informatique médicale, pour 30 milliards de dollars, selon des informations de presse.

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