Tribune. Le 11 juillet 2021, des milliers de Cubains ont manifesté dans les rues de plus de soixante villes aux cris de « La patrie et la vie », qui est aujourd’hui l’hymne à la liberté des Cubains contre le slogan castriste « La patrie ou la mort ». Aussitôt, le régime a organisé la répression, confirmant le caractère brutal de la dictature.
L’injonction venait du président Diaz-Canel qui a ordonné à ses partisans d’affronter les manifestants, en déclarant : « L’ordre de combat est donné : révolutionnaires, descendez dans la rue ! », en leur répétant : « Nous convoquons tous les révolutionnaires du pays, tous les communistes. Qu’ils sortent dans la rue partout où vont se produire ces provocations, dès maintenant et tous les autres jours. Qu’ils affrontent les manifestants avec détermination, fermeté et courage ! »
Des milliers de personnes ont été arrêtées, la police a tiré à balles réelles sur la foule, blessant plusieurs manifestants. On déplore la mort du chanteur Diubis Laurencio Tejeda, tué à l’arme à feu le 12 juillet par la police alors que les manifestants chantaient : « Que le sang ne continue pas à couler. Nous voulons penser différemment. Qui vous a dit que Cuba est à vous ? Cuba est à nous tous ! »
Mobilisation internationale pour Maykel Osorbo
Aujourd’hui, plus de quatre mois après cette manifestation, plus de six cents personnes ont été condamnées pour avoir manifesté pacifiquement. C’est le cas notamment de José Daniel Ferrer, président du Conseil pour la transition démocratique, arrêté en sortant de chez lui le 11 juillet et maintenu en prison depuis. Pour le même motif, beaucoup des manifestants ont été jugés arbitrairement et frappés de lourdes condamnations : entre dix et vingt-sept ans d’emprisonnement.
La chanson Patria y Vida, synthèse des revendications de l’opposition et des citoyens à Cuba, a été composée en réaction à la répression du régime contre les membres du mouvement d’artistes contestataires San Isidro lorsqu’ils ont été délogés de leur atelier le 26 novembre 2020 par la police, provoquant un tollé parmi la jeunesse et l’opposition cubaines.
Cette chanson, Patriay y Vida, a immédiatement été censurée par le régime. Maykel Castillo (dit Maykel Osorbo), l’un de ses auteurs, est détenu aujourd’hui sans avoir été jugé ni condamné. Cette ode à la liberté a été récompensée aux Grammy Awards, suscitant une mobilisation internationale pour la libération de Maykel Osorbo et des autres prisonniers politiques et d’opinion à Cuba.
Pour la libération des prisonniers politiques
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