Ils pensaient frapper des membres de l’organisation Etat islamique au Khorassan (EI-K) et « supprimer une menace imminente » d’attentat trois jours après l’attaque kamikaze survenue à l’aéroport de Kaboul, d’où des milliers de personnes tentaient de fuir l’Afghanistan depuis la prise de pouvoir par les talibans. Les militaires américains impliqués dans la frappe de drone qui avait tué dix civils, dont sept enfants, le 29 août ne seront pas sanctionnés, a annoncé le Pentagone, lundi 13 décembre.
« Il n’y avait pas d’éléments suffisamment solides pour retenir des responsabilités personnelles », a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby. La décision concernant cette frappe intervenue dans les derniers jours de la présence américaine en Afghanistan a été prise par le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, après un rapport effectué par deux hauts gradés, le général Kenneth McKenzie et le général Richard Clarke.
Le premier est le chef du Centcom, le commandement central américain chargé, entre autres, du Moyen-Orient. Le second est le chef des opérations spéciales. Aucun de ces deux officiers n’a émis de recommandation en vue de sanctions individuelles, a déclaré M. Kirby.
Dédommager les familles de victimes
Les Etats-Unis ont proposé de dédommager financièrement les proches des civils afghans tués par « erreur » par ce tir américain, avait annoncé le porte-parole du Pentagone, le 15 octobre. Le 3 novembre, le Pentagone avait affirmé que cette frappe à Kaboul était une erreur tragique mais qu’elle n’avait pas enfreint les lois de la guerre. « L’enquête n’a identifié aucune violation de la loi, y compris le droit de la guerre », avait dit dans un rapport le lieutenant général Sami Said, un responsable du ministère de la défense.
Cette frappe avait été menée la veille du retrait américain d’Afghanistan, qui était intervenu le 30 août, après vingt ans de présence dans le pays. Il s’est agi de la guerre la plus longue de l’histoire des Etats-Unis.
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