La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi et repris son souffle après trois séances consécutives de hausse, le marché s’inquiétant d’une possible accélération du resserrement monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
Vers 15H15 GMT, le Dow Jones cédait 0,19% à 35.687,64 points, l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,50% à 15.707,82 points, et l’indice élargi S&P 500, 0,28% à 4.688,14 points.
Le S&P 500 a clôturé mercredi à trois points seulement de son record absolu, enregistré le 18 novembre.
« Le marché a fait un très beau +rally+ (vague de hausses) sur l’impression qu’Omicron ne sera pas particulièrement dangereux », a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services, mais « une fois qu’on a acheté, il reste l’autre souci, l’inflation mais surtout la réaction de la Fed » à la flambée des prix.
Les investisseurs ont bien noté que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis, publiées jeudi, étaient tombées à leur plus bas niveau depuis septembre 1969.
« Le chiffre est significatif », estime le gérant, pour qui « cela veut dire que le mandat de la Fed est rempli. On est au plein emploi. » Le second volet du mandat est la lutte contre l’inflation.
Avec le chiffre de l’emploi de jeudi et celui de l’inflation (indice CPI) attendu vendredi, la question se pose d’une remontée des taux plus rapide et plus marquée qu’attendu, selon Gregori Volokhine, ce qui serait défavorable aux marchés actions.
« Le marche obligataire a lui aussi des raisons de ressentir un coup de fatigue après les montagnes russes qu’il a connues » ces dernières semaines, a relevé Patrick O’Hare, de Briefing.com, dans une note.
Le taux de référence des emprunts d’Etat à 10 ans était ainsi quasiment inchangé, à 1,48% contre 1,47% la veille.
Le New York Stock Exchange (NYSE) a accueilli jeudi la banque brésilienne Nubank, pépite fintech (services financiers dématérialisés) fondée il y à huit ans seulement.
Le prix d’introduction de Nu Holdings, la maison mère de cette banque entièrement en ligne, a été fixé mercredi à 9 dollars par action, ce qui valorise la société autour de 41 milliards de dollars.
C’est moins que ce qu’attendaient initialement les dirigeants, qui ont revu à la baisse leur prix d’introduction.
La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop reculait nettement (-4,84% à 165,24 dollars), après la publication, mercredi après Bourse, d’une perte plus importante qu’anticipée par les analystes.
Point de départ du mouvement dit des « meme stocks » (actions qui déclenchent une vague d’achats de petits investisseurs), le titre est très suivi depuis janvier.
Le groupe, qui a fait mieux qu’attendu sur le chiffre d’affaires, a expliqué cette perte par sa stratégie de privilégier l’augmentation de stocks pour faire face à la demande durant les fêtes de fin d’année.
La chaîne de pharmacies CVS bondissait (+3,45% à 96,31 dollars) elle après avoir relevé ses objectifs de chiffres d’affaires et de bénéfice pour l’année 2021. Les investisseurs saluaient aussi la nouvelle stratégie du groupe, qui veut développer son offre de soins au-delà de la simple pharmacie et des médicaments.
Twitter était également à la fête (+3,63% à 47,38 dollars), soutenu par les commentaires de Cathie Wood, patronne de la société d’investissement Ark Invest, très suivie pour ses prises de position iconoclastes, qui a affiché son soutien pour la société. La gérante estime que le potentiel de la plateforme est supérieur maintenant qu’elle a muté, selon elle, vers un espace plus axé sur le contenu que les commentaires.
Apple était en légère hausse de 0,11% à 175,27 dollars et se rapprochait du seuil symbolique des 3.000 milliards de dollars, encore jamais atteint par aucune société.
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