Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a été rappelé à l’ordre, jeudi 9 décembre, au sujet de la coûteuse rénovation de son logement à Downing Street, financée par un don privé. La commission électorale, régulatrice des comptes des partis politiques, a imposé une amende de 16 250 livres (près de 19 000 euros) au parti de Boris Johnson, le Parti conservateur, pour ne pas avoir déclaré le montant total d’un don perçu pour financer cette rénovation. La commission électorale y a ajouté une autre amende, de 1 550 livres (environ 1 800 euros), pour avoir enfreint l’obligation de tenir des registres comptables appropriés.
La commission avait lancé une enquête en avril pour examiner d’éventuelles infractions liées aux travaux réalisés dans l’appartement que Boris Johnson occupe avec son épouse Carrie Symonds et leur fils – rejoints par leur fille, dont la naissance a été annoncée jeudi – au 11 Downing Street, plus spacieux que le 10, siège de sa résidence officielle.
Boris Johnson avait dit avoir respecté les règles
Elle a conclu jeudi que le Parti conservateur avait reçu un don de 67 801,72 livres sterling (soit plus de 79 000 euros) de Huntswood Associates Limited, une société dirigée par un proche du parti, en octobre 2020, « dont 52 801,72 livres [près de 62 000 euros] devaient couvrir le coût de trois factures relatives à la rénovation de Downing Street ». Sur ce montant, seules 15 000 livres ont été déclarées comme un don par le parti. Or, « le montant total des 67 801,72 livres était un don et aurait dû être signalé à la commission », a souligné cette dernière.
Attaqué par l’opposition sur le financement de ces travaux, Boris Johnson avait assuré au Parlement en avril dernier qu’il avait « payé personnellement la rénovation », sans préciser qu’il avait bénéficié d’un don ensuite remboursé. Il avait dit avoir respecté les règles. « Le premier ministre a agi conformément aux règles à tout moment », et il a fait « toutes les déclarations nécessaires », a affirmé jeudi son porte-parole.
En mai, un rapport du conseiller du gouvernement chargé de veiller au respect du code de conduite ministériel avait conclu que le premier ministre britannique avait fait rénover l’appartement de « manière imprudente », sans se soucier du financement des travaux, mais qu’il n’avait toutefois pas commis de faute.
Déjà mis en cause pour ses liaisons dangereuses avec le monde des affaires, le gouvernement de Boris Johnson est aussi dans la tourmente à la suite d’informations de presse faisant état d’une fête organisée peu avant Noël 2020 à Downing Street, au mépris des restrictions mises en place contre la pandémie de Covid-19.
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