La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi avant de se retourner et de partir dans le rouge, troublée par un rapport mensuel mitigé sur l’emploi américain.
Après avoir commencé dans le vert, les trois indices étaient en baisse vers 14H55 GMT. Le Dow Jones abandonnait 0,11% à 34.602,16 points, l’indice Nasdaq, au fort parfum technologique, 0,71% à 15.272,00, et l’indice élargi S&P 500, 0,18% à 4.568,98 points.
La journée s’est ouverte sur le rapport sur l’emploi pour le mois de novembre, publié avant Bourse par le département du Travail.
Il a fait état de 210.000 créations d’emplois, bien en deçà des 525.000 attendus.
« Mais le taux de chômage est descendu à 4,2% (contre 4,6%) et le taux de participation [de la population au marché de l’emploi] a un peu augmenté », a souligné Peter Cardillo, de Spartan Capital.
« Le chiffre principal (celui des créations d’emplois) est décevant, mais si vous analysez le rapport, ce n’est pas si négatif que ça », a fait valoir l’analyste.
« Le rapport est contrasté », a commenté Jamie Cox, associé au sein du Harris Financial Group. « Mieux vaut attendre les [éventuelles] révisions le mois prochain avant de crier à la stagflation. »
« Si vous pensez que ce rapport va reporter l’accélération de la normalisation monétaire évoquée par le président de la Fed (Banque centrale américaine) Jerome Powell, ce serait une erreur », a ajouté la gérante.
« Il va y avoir des mouvements de marché aujourd’hui », a commenté, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com, « peut-être, espérons-le, pas aussi prononcé que lors des autres séances de la semaine, mais ça va bouger. »
Outre le rapport sur l’emploi et le durcissement du discours de la Fed, les investisseurs restent attentifs aux développements concernant l’émergence du nouveau variant Omicron du coronavirus responsable du Covid-19.
L’indice de référence de la volatilité du marché VIX (surnommé « l’indice de la peur ») reculait assez nettement vendredi, et les taux des obligations d’État américaines se tendaient, les deux éléments témoignant d’une moindre crispation du marché quant aux conséquences d’Omicron pour l’économie mondiale.
Dans les échanges, Didi Chuxing, dégringolait de 15,13% à 6,62 dollars après l’annonce du prochain retrait de la cote de l’ »Uber chinois » à Wall Street, moins de six mois après son introduction sur le New York Stock Exchange, sous la pression des autorités chinoises.
Techniquement, après validation avec un vote des actionnaires, les titres cotés à Wall Street, des ADS (American depository shares), vont être bientôt enregistrés à la Bourse de Hong Kong.
Dans le sillage de Didi, un autre groupe chinois, Alibaba continuait à s’enfoncer (-8,88% à 111,17 dollars), au plus bas depuis quatre ans et demi, plombé par la rumeur d’une sortie de la cote du géant du commerce en ligne. Même tarif pour d’autres mastodontes chinois de l’e-commerce, JD.com (-11,24%) et Pinduoduo (-11,59%), également cotés à Wall Street.
La société d’acquisition à vocation spécifique Apollo Strategic Growth Capital, soutenue par le géant de la gestion alternative Apollo Management Group (-0,69%), avançait (+1,17% à 9,95 dollars) après l’annonce de sa fusion avec American Express Global Business Travel.
Cette entité, dédiée aux voyages d’affaires, est distincte d’American Express depuis que le spécialiste des cartes de crédit a cédé la moitié de son capital à un groupe d’investisseurs, en 2014.
Le spécialiste des transactions numériques DocuSign (-39,78% à 140,80 dollars) s’effondrait après avoir annoncé des prévisions inférieures aux attentes pour son quatrième trimestre (de novembre à janvier).
Le fabriquant d’armes Smith & Wesson était la cible des investisseurs (-25,83% à 16,99 dollars) après avoir publié un chiffre d’affaires et un bénéfice trimestriels inférieurs aux attentes.
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