Publié le : 02/12/2021 – 16:21
Une vidéo publiée sur Twitter le 11 novembre insinue que le gouvernement australien installerait des lampadaires dans le but de modifier les gènes des passants. Mais la recherche du modèle d’origine de ces éclairages permet de vérifier qu’il s’agit en réalité de simples numéros de série indiquant la puissance du lampadaire.
Un étrange montage vidéo circule depuis le 11 novembre sur plusieurs réseaux sociaux. Initialement publié sur TikTok, il dépasse aujourd’hui les 90 000 vues sur Twitter et pose une question plus qu’atypique : les lampadaires publics servent-ils réellement à éclairer les rues ?
WATCH THIS pic.twitter.com/S6s6DekH7c
— ???✨???✨Michelle langlois??✨?✨?✨ (@Michell69397997) November 11, 2021
Vidéo partagée par une utilisatrice de Twitter atteignant les 2100 partages au 2 décembre. Le tweet a été archivé ici.
Vidéo partagée par une utilisatrice de Twitter atteignant les 2100 partages au 2 décembre. Le tweet a été archivé ici.
À l’origine se trouve un internaute intrigué par des inscriptions visibles sur des luminaires de l’agglomération d’Adelaïde en Australie. En quelques recherches sur Internet, il a découvert un article du Massachusetts Institute of Technology (MIT) indiquant, selon lui, que ces lampadaires servent en réalité à « altérer les gènes des passants » !
Une confusion à l’origine de l’intox
« L17 A » : cette combinaison de caractères inscrite sur le lampadaire est au cœur de la vidéo.
Son auteur explique avoir fait une recherche Google avec les termes « L17-A », ce qui débouche effectivement sur un site recensant différentes protéines. Mais son erreur est sans doute de ne pas avoir pris le temps d’examiner cette lampe dans le détail. Sinon, il aurait pu remarquer qu’il y est écrit « L17 A », et non « L17-A ». Or, la présence de ce simple tiret apporte beaucoup d’informations sur la signification de ces caractères.
Capture d’écran de la recherche permettant d’identifier le bon modèle de lampadaire. 19/11/21. ©Les Observateurs. © Google images
En recherchant les mots « street light L17 » dans Google Images, on obtient plusieurs résultats très similaires à la lampe présente dans la vidéo. C’est notamment ce lien qui permet de vérifier qu’il s’agit du modèle STREETLED MK III, vendu par la société Sylvania Schréder présente sur le marché australien.
Ensuite, pour comprendre à quoi correspondent ces mystérieuses inscriptions, il faut se rendre sur le site de cette société et télécharger les notices techniques du produit. On remarque alors que la suite de caractères « L17 » n’y est mentionnée qu’une seule fois. Il s’agit en fait d’une indication de la puissance de la lampe LED. S’il est écrit « L17 » sur le lampadaire, celle-ci sera de 17 watts, contre 150 watts s’il y est écrit « L150 », comme précisé dans la description de cet autre modèle.
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La rédaction des Observateurs a contacté la société en question pour un commentaire, mais n’a pas reçu de réponse à la publication de l’article. Nous la publierons si celle-ci nous parvient.
En résumé
Par précipitation ou sélection, l’auteur de la vidéo a effectué une recherche ne contenant qu’une partie des mots-clés à renseigner. Mais lorsque la suite de caractères est restituée dans son ensemble, Google Images permet de retrouver facilement le lampadaire en question, et surtout de vérifier qu’il n’a aucun rapport avec une supposée thérapie génique.
L’article En Australie, l’intox des lampadaires de rues qui “modifient les gènes” est apparu en premier sur zimo news.