La Bourse de New York a terminé en nette baisse mercredi, rappelée au variant Omicron par le premier cas déclaré aux États-Unis, tout en continuant de digérer le regain de fermeté de la Banque centrale américaine (Fed).
Le Dow Jones a lâché 1,34% à 34.022,04 points, l’indice Nasdaq, à forte composition technologique, a lui cédé 1,83% à 15.254,05 points et l’indice élargi S&P 500, 1,18%, à 4.513,04 points.
Après avoir ouvert en hausse, le marché s’est essoufflé en cours de séance, notamment après l’annonce, par les autorités, d’un premier cas de variant Omicron identifié aux États-Unis, en Californie précisément.
« Le scénario est connu », a réagi Edward Moya, analyste d’Oanda, dans une note, « Wall Street restera orientée par les nouvelles sur le coronavirus jusqu’à ce qu’on sache à quoi s’en tenir sur cette vague. »
De la même façon, Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, s’attend à ce que le marché demeure instable et volatil durant les deux semaines à venir, avant que de premières données fiables soient publiées.
Cette échéance devrait correspondre peu ou prou à la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), les 14 et 15 décembre, qui doit donner aussi davantage de visibilité aux investisseurs.
Le durcissement soudain du discours du président de la Fed, Jerome Powell, mardi, a aussi continué à peser sur les indices mercredi, selon Tom Cahill.
Après 2023, puis mi-2022, plus de 40% des investisseurs n’écartent plus désormais une hausse des taux dès le premier semestre de l’année prochaine.
Jerome Powell a évoqué ce nouveau cap en écartant, de facto, les possibles effets du variant Omicron sur l’économie, dans l’attente de plus amples informations.
Malgré la perspective d’une hausse des taux plus rapprochée que prévu il y a encore quelques jours, les taux obligataires demeurent obstinément bas, signe de la nervosité des investisseurs.
Le taux des emprunts d’État à 10 ans était même en légère baisse mercredi, à 1,42% contre 1,43% la veille.
Quant au taux à deux ans, censé refléter davantage des anticipations de resserrement à moyen terme, il se tendait à peine, à 0,56% contre 0,52% mardi.
Initialement très en verve, après des séances difficiles, les valeurs sensibles aux conséquences potentielles d’un ralentissement de l’économie en général et du tourisme en particulier ont été de nouveau mises au supplice.
Les compagnies aériennes American Airlines (-7,97%) ou Delta Air Lines (-7,38%) faisaient partie du lot, de même que le croisiériste Norwegian Cruise Line (-8,82%) ou la plateforme de réservations Expedia (-3,73%).
Également en berne, les valeurs technologiques comme les fabriquants de semi-conducteurs AMD (-5,85%) ou Qualcomm (-2,36%).
C’était aussi le gros temps pour la plateforme de relations clients dématérialisée Salesforce (-11,74% à 251,50 dollars), punie pour avoir publié des prévisions inférieures aux attentes pour son quatrième trimestre (de novembre à janvier) ainsi que l’exercice 2022. Son chiffre d’affaires et bénéfice du troisième trimestre étaient pourtant, eux, au-dessus des anticipations des analystes.
Dans le secteur pharmaceutique, après avoir gagné quasiment 40% entre jeudi et lundi grâce à l’effet Omicron, Moderna a atterri et perdu 11,87%, à 310,61 dollars.
Même coup de froid, dans de moindres proportions néanmoins, pour son concurrent Novavax (-7,66%), qui attend un feu vert imminent pour la mise sur le marché de son vaccin contre le Covid-19.
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