La Bourse de New York a ouvert en nette hausse mercredi, profitant d’un rebond après une nouvelle séance difficile mardi, le marché restant néanmoins très volatil.
Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,73%, l’indice Nasdaq 1,19% et l’indice élargi S&P 500 1,07%.
« Si vous aimez la volatilité, alors vous avez sans doute adoré le marché ces derniers jours », a résumé Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com, dans une note.
De fait, bien qu’en léger retrait mardi, l’indice VIX de la Bourse de produits dérivés Cboe, qui mesure la volatilité du marché, restait proche de son plus haut niveau en dix mois, atteint vendredi.
Autre signe de nervosité, les obligations restaient très recherchées, et le taux moyen des emprunts d’État américains à 10 ans ne progressait que légèrement, à 1,47%, contre 1,43% la veille.
En grande difficulté vendredi après l’annonce de la découverte du variant Omicron du coronavirus, Wall Street avait tenté de se reprendre lundi avant de rechuter mardi.
« Nous sommes en pleine bagarre entre les investisseurs orientés à la hausse (« bulls ») et ceux qui jouent la baisse (« bears ») », a expliqué Adam Sarhan, fondateur et directeur général de la société de gestion 50 Park Investments.
« Il y a cette inquiétude liée à la propagation du variant Omicron et ses conséquences sur l’économie, ce qui explique la réaction du marché » depuis vendredi, a poursuivi le gérant.
« Mais si ce variant ne provoque pas une nouvelle vague de confinement massif, s’il est à peu près contenu, alors ceux qui sont à la hausse vont gagner et le marché va reprendre son élan. »
Après avoir été pris de cours par les déclarations du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, prêt à une normalisation accélérée de la politique monétaire des États-Unis, les opérateurs avaient digéré mercredi cette inflexion qu’ils attendaient depuis longtemps.
« Ces commentaires sont parfaitement en adéquation avec le mandat » de la Fed, soit favoriser le plein emploi et maîtriser l’inflation, a souligné Adam Sarhan, pour qui le marché se satisfait globalement de ce raffermissement de la Fed, lui qui s’inquiétait de voir les prix s’envoler durablement.
Le marché a peu réagi au rapport du cabinet ADP, qui a fait état de 534.000 créations d’emplois dans le secteur privé en novembre, légèrement mieux qu’attendu mais inférieur aux 570.000 créations d’octobre.
A la cote, c’est gros temps pour la plateforme de relations clients dématérialisée Salesforce (-6,95% à 265,14 dollars), puni pour avoir publié des prévisions inférieures aux attentes pour son quatrième trimestre (de novembre à janvier) ainsi que l’exercice 2022. Son chiffre d’affaires et bénéfice du troisième trimestre étaient pourtant, eux, au-dessus des anticipations des analystes.
Le groupe pharmaceutique Merck avançait (+1,58% à 76,10 dollars) après la publication d’un avis favorable d’un comité de scientifiques américains indépendants à la mise sur le marché de sa pilule anti-Covid, déjà autorisée au Royaume-Uni.
Dans le même secteur, après avoir gagné quasiment 40% entre jeudi et lundi grâce à l’effet Omicron, Moderna atterrissait progressivement et perdait 6,18% à 330,18 dollars.
Même coup de froid, dans de moindres proportions néanmoins, pour ses concurrents Pfizer (-1,43%) et Novavax (-3,66%), qui fabriquent également des vaccins contre le Covid-19.
A l’inverse, la plupart des valeurs attaquées depuis vendredi avaient droit à une bouffée d’oxygène.
Les compagnies aériennes American Airlines (+0,97%), United Airlines (+1,19%) ou Delta Air Lines (+1,19%) rebondissaient, tout comme les croisiéristes, dont Norwegian Cruise Line (+2,56%) ou les pétrolières, comme Exxon Mobil (+2,18%).
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