La Bourse de New York voyait la baisse s’accélérer en matinée, inquiète de l’efficacité des vaccins et des risques de ralentissement associés au variant Omicron du Covid-19 et après des commentaires du président de la Fed.
À 16H30 GMT, le Dow Jones perdait 1,49%, le Nasdaq abandonnait 1,48% et le S&P 500 lâchait 1,45%.
Lundi, Wall Street avait partiellement rebondi après sa pire séance de l’année lorsque le variant Omicron a été détecté en Afrique du Sud.
L’indice Dow Jones avait avancé de 0,68% à 35.135,94 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, avait gagné 1,88% à 15.782,83 points et l’indice élargi S&P 500 de 1,32% à 4.655,27 points.
Mardi, la chute des indices boursiers, déjà déstabilisés par l’apparition du variant Omicron, s’est accélérée avec le témoignage du patron de la Banque centrale américaine (Fed) devant une commission du Sénat.
Jerome Powell a jugé que le moment était venu de cesser de parler d’une inflation « temporaire » aux États-Unis.
« Les risques d’une inflation plus persistante se sont accrus », a-t-il indiqué tout en continuant d’envisager une réduction plus rapide des achats d’actifs afin de lutter contre la hausse des prix.
Le président de la Fed a aussi estimé que « l’émergence du variant Omicron faisait peser des risques à la baisse pour l’emploi et l’activité économique et accroissait l’incertitude quant à l’inflation ».
Wall Street avait déjà mal démarré après les déclarations du patron du laboratoire Moderna au Financial Times. Stéphane Bancel a estimé qu’il y aurait une « baisse significative » de l’efficacité des vaccins, face au nouveau variant.
« On est dans un tourbillon d’incertitude lié au variant Omicron, et cette incertitude crée une volatilité accrue sur le marché », commente Patrick O’Hare de Briefing.com.
« L’inflexion à la baisse a ses racines dans les préoccupations concernant l’efficacité des vaccins actuels et la possibilité que la Fed ait fait une erreur de politique monétaire », a ajouté l’analyste alors que la Banque centrale réduit progressivement son soutien monétaire.
Du côté des indicateurs, la confiance des consommateurs s’est montrée minée par l’inflation en novembre, selon le Conference Board. L’indice a perdu 1,9 point, baissant plus qu’attendu.
– Restrictions –
Les investisseurs étaient aussi soucieux de l’impact de nouvelles restrictions sur la chaîne d’approvisionnement, « une préoccupation valable puisque le variant restreint déjà les déplacements », soulignait Chris Low, économiste pour FHN Financial.
Le marché obligataire avait la faveur des investisseurs, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans (qui évoluent en sens inverse des prix des obligations) reculant à 1,46% contre 1,50% la veille, un mouvement qui traduit l’aversion au risque.
L’indice VIX, aussi baptisé l’ »indice de la peur » parce qu’il prévoit la volatilité du marché, repartait à la hausse.
Tous les secteurs du S&P 500 plongeaient dans le rouge, du secteur de la communication (-1,80%) à l’énergie (-1,16%) dans le sillage d’une chute de plus de 3% des cours du brut.
Les titres des laboratoires pharmaceutiques accusaient le coup. Moderna perdait 7%. Son rival Pfizer, qui a indiqué lundi avoir commencé à travailler sur une formulation de son vaccin contre le variant Omicron, tirait son épingle du jeu (+2,33%) mais son partenaire BioNtech lâchait 7,32%. Johnson and Johnson, le troisième fabricant de vaccins aux Etats-Unis, perdait aussi 1,58%.
Les actions liées au secteur des voyages buvaient aussi la tasse comme Expedia (-3,05%), Booking (-3,23%), Marriott International (-1,89%). Les compagnies aériennes et les croisiéristes étaient mal en point à l’instar d’American Airlines (-3,16%), United Airlines (-2,68%) ou Carnival (-4,27%).
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