Une nouvelle catastrophe dans les mines de Russie. Au moins 11 personnes ont été tuées et 46 sont portées disparues à la suite d’un accident dans une mine de charbon de Sibérie, jeudi 25 novembre. Les causes n’étaient pas connues dans l’immédiat.
Les autorités ont dit avoir reçu une alerte vers 8 h 35, heure locale (0 h 35, heure de Paris) sur la présence de fumée dans la mine de Listviajnaïa, qui se trouve dans la ville de Gramoteïno, dans la région sibérienne de Kemerovo, où sont situées de nombreuses mines de charbon. Selon le service de presse du gouverneur local, Sergueï Tsivilev, 285 personnes se trouvaient dans la mine au moment de l’accident.
Les disparus n’ont pas été localisés
« Aucun contact » n’a été établi avec les mineurs disparus, a ajouté la même source. Leur localisation « n’est pas connue à l’heure actuelle », a précisé le responsable local du ministère, Alexeï Choulguine, cité par l’agence de presse TASS.
« Les opérations de sauvetage à la mine de Listviajnaïa sont en cours. Au total, 237 personnes ont été ramenées à la surface », a fait savoir le ministère des situations d’urgence russe sur Telegram. Quarante-trois personnes ont été hospitalisées, dont quatre dans un état grave.
Le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé ses « profondes condoléances aux familles des mineurs décédés », a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov, ajoutant espérer que « les personnes sous terre pourront être secourues ».
Un accident dans la mine de Listviajnaïa avait déjà eu lieu en octobre 2004, lorsqu’une explosion de méthane avait tué 13 personnes. Selon les médias russes, une explosion y avait aussi tué cinq personnes en 1981, à l’époque soviétique.
Risque d’explosion
Selon un communiqué des autorités locales, 19 équipes de sauvetage spécialisées du ministère sont sur place et tentent de parvenir jusqu’à la galerie la plus reculée de la mine, où les personnes manquant à l’appel pourraient se trouver. Les opérations de sauvetage ont cependant dû s’interrompre en raison d’un risque d’explosion.
Le comité d’enquête local a précisé pour sa part qu’une investigation pour « violation des normes de sécurité » avait été lancée. La mine appartient à la société SDS-Ugol, l’un des plus gros producteurs de charbon de Russie.
Les accidents dans les mines de Russie, comme ailleurs en ex-URSS, sont souvent liés au laxisme dans l’application des normes de sécurité, à une mauvaise gestion, ou à des équipements vétustes remontant à l’époque soviétique.
L’accident le plus meurtrier de ces dernières années avait fait 91 morts et plus d’une centaine de blessés en mai 2010 dans la mine de Raspadskaïa, également dans la région de Kemerovo.
Plus récemment, en octobre 2019, la rupture d’un barrage illégal dans une mine d’or en Sibérie avait fait 17 morts. Le même mois, trois personnes avaient été tuées après un accident dans une mine du groupe Norilsk Nickel, premier producteur mondial de nickel et de palladium, dans l’Arctique. En août 2017, huit travailleurs avaient disparu à la suite de l’inondation d’une mine de diamants exploitée par le groupe russe Alrosa en Sibérie. Premier producteur mondial de diamants, Alrosa avait annoncé l’abandon des recherches après trois semaines d’opérations de secours.
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