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Wall Street ouvre en baisse, préoccupée par les taux et l’Europe

La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, dans un marché inquiet de la résurgence du Covid-19 en Europe et de la hausse des taux d’intérêt américains.

Vers 15H10 GMT, le Dow Jones cédait 0,34% à 35.692,28 points, l’indice Nasdaq, au sein duquel les valeurs technologiques dominent, 0,56% à 15.686,80 points, et l’indice élargi S&P 500, 0,34% à 4.675,31 points.

Deux jours après la reconduction de Jerome Powell à la présidence de la Banque centrale américaine (Fed) par le président américain Joe Biden, les taux d’intérêt continuent de grimper.

Tous les taux d’emprunt d’État américain pour les échéances de 1 à 7 ans sont revenus à leur niveau du début de la pandémie.

Le taux à 10 ans, le plus observé, est encore inférieur à ses plus hauts niveaux de l’année, mais poursuivait son ascension mercredi, se situant à 1,68% contre 1,66%.

Il règne, sur le marché, « l’inquiétude d’une accélération du retrait des achats d’actifs » par la Fed, qui rapprocherait, vraisemblablement, l’échéance de la première hausse de taux depuis 2018, a expliqué Karl Haeling, de la banque LBBW.

L’impression a été encore renforcée par les déclarations de la présidente de l’antenne de la Fed à San Francisco, Mary Daly, qui s’est dite ouverte au ralentissement plus rapide des achats d’actifs dans l’hypothèse ou l’inflation persisterait.

« Il y a davantage de gens qui se désengagent des actions », a observé Karl Haeling, ce qui étend à l’ensemble des secteurs le mouvement de baisse qui s’était essentiellement limité mardi aux valeurs technologiques.

Selon l’analyste, la perspective de la fin du mois, qui peut correspondre à des modifications de portefeuilles, pourrait accentuer le mouvement en faveur du marché obligataire, devenu plus attractif avec ses taux revalorisés.

A la veille du long week-end férié de Thanksgiving, Wall Street voyait aussi d’un mauvais œil, selon Karl Haeling, la résurgence des cas de coronavirus en Europe, où plusieurs pays ont pris des mesures de confinement.

Peu de réactions, en revanche, à la pluie d’indicateurs macroéconomiques américains qui est tombée dans la matinée.

L’indice PCE a ainsi fait ressortir une inflation à 5% sur un an, au plus haut depuis 31 ans, un niveau déjà largement intégré par les investisseurs depuis la publication, début novembre, d’un autre indice des prix, le CPI, à 6,2% sur un an.

Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à leur plus bas niveau depuis 1969.

Au tableau des valeurs, le spécialiste des engins agricoles et de chantier John Deere bénéficiait de résultats trimestriels supérieurs aux attentes (+4,90% à 366,41 dollars).

Le groupe table sur un bénéfice net en hausse de 9 à 17% l’an prochain (de novembre à octobre).

Le fabricant d’ordinateurs HP surfait aussi sur des résultats très au-dessus des prévisions (+11,15% à 35,78 dollars).

La prévision de bénéfice net pour le premier trimestre décalé (de novembre à octobre) de l’entreprise de Palo Alto (Californie) est conforme aux attentes.

Comme mardi, la distribution était, en revanche, taillée en pièces, après de nouvelles publications jugées décevantes.

La chaîne de grands magasins Nordstrom reculait ainsi (-28,67% à 22,77 dollars), coupable d’avoir présenté un bénéfice net inférieur à ce que prévoyaient les analystes et rongé par l’augmentation des coûts.

Chute libre aussi pour la chaîne textile Gap (-22,99% à 18,10 dollars), qui a lancé un avertissement sur résultat, victime d’approvisionnements insuffisants, résultats de perturbations liées au Covid-19.

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