La Bourse de New York évoluait mardi en ordre dispersé peu après l’ouverture, dans un marché sans entrain, insatisfait des résultats de plusieurs groupes de distribution.
A 15H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,20% à 35.689,96 points, tandis que l’indice Nasdaq, au fort accent technologique, abandonnait 0,05% à 15.846,98 points. L’indice élargi S&P 500, prenait lui 0,09% à 4.687,37 points.
De manière générale, les indices évoluaient dans des marges restreintes autour de l’équilibre, au sein d’une semaine marquée par le long week-end férié de Thanksgiving, qui débute jeudi.
« On peut s’attendre à ce que les volumes soient faibles », a prévenu Gregori Volokhine, gérant de portefeuilles chez Meeschaert Financial Services.
Faute d’indicateurs macroéconomiques, les investisseurs passaient en revue plusieurs résultats d’entreprises de la distribution, évalués sévèrement.
La chaîne de magasins de produits électroniques Best Buy dévissait (-14,76% à 117,63 dollars) ainsi malgré l’annonce d’un bénéfice et un chiffre trimestriels supérieurs aux attentes.
Le marché retenait surtout les prévisions pour son quatrième trimestre (de novembre à janvier), jugées décevantes. La chaîne fait face, comme tout le secteur ou presque, à des difficultés d’approvisionnement.
« Le marché réagit de manière épidermique et punit une entreprise pour des motifs sur lesquels elle n’a aucun contrôle », a estimé Gregori Volokhine.
Même sanction pour le groupe d’habillement Abercrombie & Fitch (-13,28% à 40,79 dollars), dont les résultats sont au-dessus des prévisions, mais qui était fui par les investisseurs.
L’entreprise a contre elle des marges dégradées, consécutives à la forte hausse du prix du transport et des surcoûts liés à des perturbations sur la chaîne d’approvisionnement.
La plateforme de conférence vidéo en ligne Zoom était aussi clouée au pilori (-14,26% à 207,74 dollars) bien qu’ayant publié lundi, après Bourse, un chiffre d’affaires et un bénéfice net supérieurs aux anticipations.
Comme souvent, Wall Street regardait vers l’avant et ne goûtait guère les prévisions pour le quatrième trimestre, inférieures aux projections des analystes.
« Encore une +compagnie Covid+ qui ne peut pas maintenir son taux de croissance » en sortie de pandémie, a résumé Gregori Volokhine.
Au lendemain de l’annonce, par le président américain Joe Biden, de la désignation de l’actuel président de la Banque centrale américaine (Fed) pour un second mandat, les taux obligataires poursuivaient leur ascension.
Le taux moyen des emprunts d’Etat américains à 2 ans est au plus haut depuis début mars 2020 (0,61%) et celui à 5 ans est revenu à son niveau de fin février l’an dernier (1,33%).
Le taux à 10 ans était lui en en hausse de 12 points de base (0,12 point de pourcentage) depuis vendredi, à 1,65%.
« On commence vraiment à penser qu’il est possible que la Fed accélère » la réduction de ses achats d’actifs et qu’une fois ce programme achevé, si l’inflation est toujours élevée, « elle resserre les taux tout de suite », a expliqué Gregori Volokhine.
Le marché réagissait peu, en revanche, à l’annonce, par Joe Biden, d’une utilisation coordonnée des réserves stratégiques de pétrole de plusieurs pays pour soulager les cours de l’or noir.
Pour M. Volokhine, il s’agit avant tout d’un geste politique, aux conséquences très limitées sur le marché du pétrole.
« Il ne le fait pas pour faire baisser les cours, c’est clair, parce que c’est comme une goutte d’eau » au regard de la production mondiale, a fait valoir le gérant.
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