© Reuters. Un drapeau américain et un drapeau canadien flottent au poste frontalier canado-américain du pont des Mille-Îles, qui reste fermé au trafic non essentiel pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) à Lansdowne, Ontario, Canada septembre
Par Rod Nickel
WINNIPEG, Manitoba (Reuters) – Le Canada a interrompu les exportations de pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) vers les États-Unis, face à la menace des États-Unis d’interdire eux-mêmes les expéditions en raison des inquiétudes concernant le champignon verruqueux de la pomme de terre, l’Agence canadienne d’inspection des aliments dit lundi.
L’agence (ACIA) a confirmé le champignon à des niveaux élevés dans deux fermes de l’Î.-P.-É. en octobre, la première en 21 ans dans la province. La gale verruqueuse peut réduire les rendements des cultures, mais ne constitue pas une menace pour la santé humaine ou la salubrité des aliments, a déclaré l’ACIA.
L’Île-du-Prince-Édouard, la plus petite province canadienne, est la troisième province productrice de pommes de terre après le Manitoba et l’Alberta, avec environ 20 % de la récolte nationale en 2020, selon Statistique Canada. La récolte vaut plus d’un milliard de dollars canadiens (788 millions de dollars) par an pour l’économie de la province, selon le Prince Edward Island Potato Board.
Le Canada a interrompu le mouvement des pommes de terre de semence de l’Î.-P.-É. vers les États-Unis le 2 novembre. Les États-Unis ont toutefois informé le Canada qu’ils interdiraient toutes les importations de pommes de terre fraîches de l’Î.-P.-É. à moins que le Canada ne prenne d’autres mesures.
En réponse, le Canada a également suspendu les exportations de pommes de terre fraîches de l’Î.-P.-É., y compris les pommes de terre destinées à la consommation et à la transformation, vers les États-Unis. La décision ne s’applique pas aux produits transformés.
Les pommes de terre fraîches peuvent toujours être transférées vers d’autres provinces canadiennes, a déclaré David Bailey, chef de la protection des végétaux par intérim du Canada.
La situation met en évidence une divergence d’opinion entre les États-Unis et le Canada sur la menace que représente le champignon.
Les nouvelles mesures de sécurité du Canada, telles que le brossage et le lavage des pommes de terre pour enlever la terre, rendent le risque négligeable, a déclaré Bailey lors d’une conférence téléphonique.
« Les Américains estiment que le risque est trop élevé pour eux. »
La gale verruqueuse a déjà été détectée aux États-Unis, mais a depuis été éradiquée, selon l’ACIA.
La ministre canadienne de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a déclaré qu’elle avait soulevé la question avec le secrétaire américain à l’Agriculture, Tom Vilsack, et qu’elle travaillerait à rétablir l’accès au commerce.
(1 $ = 1,2683 dollars canadiens)
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