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Haïti : libération annoncée de deux des dix-sept missionnaires nord-américains enlevés mi-octobre

Manifestation contre les enlèvements par les gangs le 18 novembre 2021 à Port-au-Prince. RICHARD PIERRIN / AFP

L’organisation religieuse Christian Aid Ministries a annoncé, dimanche 21 novembre, la libération de deux des dix-sept otages nord-américains, enlevés à Haïti le 16 octobre. Le groupe de seize citoyens américains et un Canadien, parmi lesquels se trouvaient des enfants, avaient été kidnappés par un gang, en périphérie de la capitale haïtienne Port-au-Prince.

« Seules des informations limitées peuvent être fournies, mais nous sommes en mesure d’indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge, » a déclaré Christian Aid Ministries dans un communiqué publié sur son site internet. Pour des raisons de sécurité, cette église n’a pas diffusé les noms ou la localisation des personnes concernées, ni la raison de leur libération.

Les missionnaires et leurs familles revenaient d’une visite dans un orphelinat situé à une trentaine de kilomètres à l’est de la capitale haïtienne, lorsqu’ils avaient été enlevés par un gang appelé « 400 Mawozo », selon une source sécuritaire. L’église avait indiqué que le groupe comptait douze adultes, dont l’âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans. Les membres du gang avaient réclamé un million de dollars (environ 890 000 euros) par personne gardée captive, selon les informations recueillies par l’Agence France-Presse (AFP).

Dans une vidéo publiée fin octobre sur les réseaux sociaux, le chef de cette bande armée avait menacé d’exécuter les otages. Quelques jours plus tard, la police haïtienne avait annoncé « avoir reçu des preuves de vie de tous les otages ». Plusieurs agents du FBI collaborent avec les autorités haïtiennes et la cellule contre enlèvement de la police nationale qui négocie depuis plus d’un mois avec les ravisseurs.

Explosion des enlèvements crapuleux en 2021

Haïti est classé comme pays en zone rouge par les Etats-Unis qui déconseillent à leurs ressortissants de s’y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont « les victimes incluent régulièrement des citoyens américains ». La semaine dernière, les Etats-Unis et le Canada ont aussi recommandé à leurs ressortissants vivant en Haïti de planifier leur départ du pays où les gangs armés étendent leur contrôle, causant une grave pénurie de carburants.

Les bandes armées, qui contrôlent depuis des années les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, ont étendu leur pouvoir sur Port-au-Prince et ses environs, où ils multiplient les enlèvements crapuleux. Elles ont commis plus de 800 enlèvements contre rançon depuis le début de l’année, contre 231 à la même période en 2020, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme, installé dans la capitale haïtienne.

En avril, dix personnes dont sept membres du clergé catholique, cinq ecclésiastiques haïtiens ainsi qu’une religieuse et un prêtre français, avaient également été enlevées par ce gang dans cette même zone située à une quinzaine de kilomètres du centre de la capitale. Trois d’entre eux avaient été libérés au bout de vingt jours.

Le Monde avec AFP

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