Les libéraux au pouvoir en Roumanie et leurs anciens rivaux sociaux-démocrates ont abouti à un accord, dimanche 21 novembre, pour former un gouvernement de coalition, deux mois après le début d’une grave crise politique en pleine flambée épidémique.
Ces deux formations, qui avaient déjà partagé le pouvoir entre 2012 et 2014 avant de se brouiller, ont également décidé d’une « rotation » inédite des premiers ministres, jusqu’aux législatives de décembre 2024.
Plus qu’à choisir qui sera premier ministre en premier
Le candidat des libéraux (PNL) Nicolae Ciuca et celui des sociaux-démocrates (PSD) Marcel Ciolacu devraient ainsi se succéder à la tête de l’exécutif, avec un mandat d’un an et demi chacun.
Il ne reste plus qu’à se mettre d’accord, lundi, sur le nom du premier chef du prochain gouvernement, avant de soumettre dans la foulée ce choix au président Klaus Iohannis, a déclaré M. Ciuca, à l’issue d’une rencontre avec le PSD et le parti de la minorité hongroise (UDR), partenaire dans cette coalition.
Un pays en crise économique et sanitaire
Les libéraux s’étaient opposés, dans un premier temps, à s’allier aux sociaux-démocrates, mais les deux formations ont fini par enterrer la hache de guerre, estimant que le pays avait besoin d’un gouvernement stable pour faire face à des dossiers urgents : inflation à près de 8 % sur fond de ralentissement de la croissance, assainissement des finances publiques, gestion de la crise sanitaire…
La Roumanie était dans l’incertitude politique depuis que le Parlement a censuré début octobre le gouvernement libéral de Florin Citu, lâché par son ancien allié USR, qui l’accusait d’autoritarisme. Cette crise est intervenue alors que ce pays, mauvais élève de la vaccination, avec 37 % à peine de ses 19 millions d’habitants ayant reçu les deux doses, a été durement frappé par une nouvelle vague particulièrement virulente de Covid-19.
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