Le Bitcoin a été une révolution en soi, et son concepteur présumé, Satoshi Nakamoto, semble avoir pris en compte à la plupart des problèmes qui pourraient surgir lorsqu’il a défini les règles de cette monnaie. Il a toutefois failli sur trois points :
au fil des années, la blockchain a vu sa taille croître démesurément : 360 Go au début de novembre 2021 ;
de plus, le traitement des transactions est réputé pour sa lenteur : 7 transactions par seconde environ au niveau mondial ;
en conséquence, le coût de traitement de ces transactions et la consommation énergétique qui en découle sont devenus fort élevés.
Ces trois imperfections étaient à même de rendre le Bitcoin incompatible avec un usage généralisé comme monnaie d’un usage courant. Pourtant, à partir de 2021, un pays comme le Salvador a pu l’adopter comme moyen de paiement usuel et d’autres, tels que le Brésil, le Nigéria et l’Afrique du Sud lui ont emboîté le pays. S’il en est ainsi, c’est grâce à une extension appelée le « Lightning Network ».
Un million de transactions par seconde sur le Lightning Network
Dès lors que l’on utilise le Lightning Network, les statistiques ont le tournis :
ce système autorise un million de transactions potentielles en une seconde ;
la validation d’une transaction est effectuée en moins de trois secondes ;
les frais de validation sont de l’ordre de quelques centimes d’euros.
Autant le dire, l’univers du Bitcoin en sort métamorphosé. Mais alors, comment cela fonctionne-t-il au juste ?
Une couche parallèle à celle du Bitcoin
Le Lightning Network établit un canal de paiement parallèle à la chaîne principale du Bitcoin, sur ce que l’on appelle la Couche 2.
Imaginons que Alice et Bob établissent un tel canal de paiement via un portefeuille commun, dit « multisignature ». Alice et Bob vont pouvoir s’échanger des satoshis (soit 1/100 millionième de Bitcoin) durant plusieurs jours, semaines ou mois. Tous ces échanges se feront en parallèle à la chaîne principale. Et puis, au bout d’un certain temps, l’un de deux protagonistes peut décider de fermer le canal. Ce n’est qu’à ce moment-là que le portefeuille créé entre Alice et Bob va être vidé et intégré à la chaîne principale de Bitcoin.
Montée en puissance
Ce qui distingue une transaction opérée sur le Lightning Network de celle habituellement réalisée sur le Bitcoin, c’est que c’est le destinataire de l’argent (en général, le commerçant) qui crée une facture de paiement. Le consommateur scanne cette facture avec son smartphone depuis une application de portefeuille (ou wallet, en anglais) et le tour est joué !
Créé en 2015 par deux universitaires, Joseph Poon et Thaddey Dryja, le Lightning Network a été converti en un programme fonctionnel dès 2018 et alors mis en service. Il a connu une première croissance durant l’année 2020. Toutefois, à partir du moment où le Salvador a adopté le Bitcoin comme monnaie légale, le Lightning Network a connu une montée en puissance énorme : entre mai et octobre 2021, le nombre de canaux a augmenté de 80 %. Les habitants du Salvador ont rapidement adopté des wallets tels que Chivo ou BlueWallet et se sont ainsi habitués à régler leurs consommations le plus simplement du monde en scannant un QR Code depuis leur wallet.
Qui plus est, de nombreuses applications ont commencé à intégrer le Lightning Network, à savoir :
de l’e-commerce comme avec shopinbit.com ;
des applications de finance, telles que LN Markets ;
des jeux de type « play to earn » (jouer pour gagner des fonds), par exemple via le système Zebedee.
Un rapport de Arcane Research, publié en octobre 2021, estime que le Lightning Network devrait compter 700 millions d’utilisateurs d’ici 2030.
Cela vous intéressera aussi
[EN VIDÉO] Les cryptomonnaies, comment ça fonctionne ? Comme le Bitcoin, il existe aujourd’hui plus de 6.000 cryptomonnaies dans le monde. Ces monnaies sont basées sur la technologie blockchain.
Intéressé par ce que vous venez de lire ?
L’article Définition | Lightning Network – Couche 2 de Bitcoin est apparu en premier sur zimo news.