La Bourse de New York était en hausse mardi, grâce à de bons indicateurs macroéconomiques et des résultats d’entreprises de haute tenue, même si la crainte de l’inflation et d’un resserrement monétaire rôdaient toujours.
Vers 15H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,44% à 36.245,26 points, l’indice Nasdaq à forte composition technologique prenait 0,19% à 15.884,08 points et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,31% à 4.697,26 points.
La journée a été favorablement orientée par deux bons indicateurs macroéconomiques et des résultats meilleurs qu’attendus de deux géants de la grande distribution.
Les ventes de détail ont augmenté de 1,7% en octobre aux États-Unis par rapport à septembre, tirées par l’essence et les appareils électroniques, soit plus que le 1,2% attendu.
« Les chiffres sont très forts, mais ils ne sont pas ajustés de l’inflation », a souligné Gregori Volokhine, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert Financial Services.
Pour autant, le chiffre ressort nettement au-dessus de celui de septembre (+0,8%), lors duquel l’inflation avait déjà une influence majeure sur l’économie américaine.
Cet indicateur a été suivi d’un autre, également de bonne tenue, à savoir la production industrielle, qui a progressé de 1,6% en octobre, contre +0,9% anticipé par les analystes.
Autre élément positif, le taux d’utilisation des capacités de production est nettement remonté, pour s’afficher à 76,4% contre 75,2% un mois plus tôt.
Cerise sur le gâteau, Walmart et Home Depot ont publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Mais si les ventes de détail restent fortes, « cela inquiète les investisseurs par rapport à l’inflation », a expliqué Gregori Volokhine. Ce d’autant que les prix à l’importation, troisième indicateur du jour, ont fait un bond de 1,2% en octobre, contre 0,4% en septembre.
La séance ressemblait donc, dans les premiers échanges, à celle de lundi, avec des indices qui évoluaient dans des marges resserrées.
Le marché attend aussi, d’une minute à l’autre, la nomination du président de la Banque centrale américaine (Fed), ce qui ajoute à l’incertitude ambiante.
Les opérateurs espèrent la prolongation du mandat de Jerome Powell plutôt que la désignation de Lael Brainard, également pressentie.
« Ce n’est peut-être pas le meilleur jour pour la prise de risque quand on attend ce genre de nouvelle », a fait valoir Gregori Volokhine.
Les investisseurs saluaient les bons résultats de la chaîne de magasins de bricolage Home Depot (+4,23% à 386,78 dollars), qui a publié mardi un bénéfice et un chiffre d’affaires supérieurs aux attentes.
Le groupe a compensé la baisse du nombre d’achats (-5,5%) par la hausse de la facture moyenne (+12,9%).
Bien qu’ayant également fait mieux que prévu sur les revenus et le bénéfice, Walmart (-1,92% à 144,09 dollars) ne profitait pas du même accueil. Le groupe a aussi relevé sa prévision de résultat net pour l’ensemble de son exercice 2021/22 (de février à janvier).
Walmart est parvenu à contenir la hausse de ses prix à un rythme moins rapide que l’inflation dans son ensemble aux États-Unis.
Le constructeur de véhicules électriques Lucid tirait son épingle du jeu (+6,95% à 48,00 dollars) après la confirmation, lundi, d’un objectif de 20.000 véhicules produits en 2022.
Face à la remontée des cas de coronavirus, en Europe mais aussi dans d’autres régions du monde, les croisiéristes accusaient le coup, notamment Norwegian Cruise (-7,11%), Royal Caribbean (-2,24%) et Carnival (-3,43%).
Le spécialiste des tapis de course et vélos connectés Peloton avançait nettement (+4,76% à 49,75 dollars) malgré l’annonce d’une prochaine augmentation de capital, à hauteur d’un milliard de dollars. Le groupe traverse une phase difficile au sortir de la pandémie, qui avait dopé ses ventes.
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