La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, maintenant son rebond après le coup de tonnerre de mercredi, malgré un nouvel indicateur macroéconomique défavorable.
Le Dow Jones a gagné 0,50% à 36.100,31 points, l’indice Nasdaq, au fort parfum technologique, a pris 1,00% à 15.860,95 points et l’indice élargi S&P 500, 0,72% à 4.682,85 points.
Comme jeudi, le marché a été animé par des achats à bon compte, après le coup de tonnerre de mercredi, qui avait notamment vu le Nasdaq perdre 1,66% après la publication d’un chiffre d’inflation annuel (6,2%) au plus haut depuis 31 ans aux Etats-Unis.
« On a repris nos esprits », a commenté Keith Buchanan, gérant chez Globalt Investments.
La hausse a même résisté à la chute de l’indice de confiance des consommateurs, qui est tombé, en novembre, à son plus bas niveau depuis dix ans, selon l’estimation préliminaire de l’université du Michigan publiée vendredi.
Pour le gérant, il va falloir attendre « une confirmation » de ce courant acheteur « pour vraiment déterminer comment les investisseurs réagissent » à cette accélération de l’inflation, a fortiori avec un jour férié jeudi et un autre intercalé avant un week-end qui ont un peu faussé ces deux dernières séances.
La saison des résultats terminée, la prochaine réunion de la Banque centrale américaine (Fed) attendue dans un mois seulement, le marché va garder en tête ce thème récurrent de l’inflation, faut d’avoir autre chose à se mettre sous la dent.
Sur le marché obligataire, les esprits ne s’échauffaient pas, le taux des emprunts d’Etat américains à dix ans progressant à peine, à 1,56% contre 1,54% mercredi (ce marché était fermé jeudi).
« Ce qui va jouer aussi sur l’évolution des marchés jusqu’en décembre, c’est de déterminer l’état dans lequel se trouve le consommateur », a pointé Keith Buchanan, prenant en exemple l’indice du Michigan, qui peut préoccuper.
Au tableau des valeurs, le marché a salué la scission annoncée de Johnson & Johnson (+1,20%), qui va créer une nouvelle société, cotée, regroupant ses médicaments sans ordonnance et produits d’hygiène (marques Tylenol ou Band-Aid notamment).
Le groupe conservera lui les activités pharmaceutiques hospitalières, notamment les appareils médicaux, mais aussi les laboratoires qui fabriquent des traitements anticancéreux ou le vaccin contre le coronavirus.
Ailleurs, plusieurs poids lourds de la tech ont soutenu le Nasdaq, notamment Alphabet (Google), qui a gagné 1,97% et s’est rapproché des 2.000 milliards de capitalisation boursière, ou Amazon (+1,52%).
La plateforme de vente de vêtements et accessoires de luxe Farfetch (+17,66%) a été catapultée par l’annonce d’un partenariat avec le groupe Richemont. Ce dernier va faire entrer le groupe au capital de sa filiale Yoox Net-a-Porter, qui regroupe les deux sites concurrents de Farfetch, Yoox et Net-a-Porter.
Deux jours après son entrée en Bourse pied au plancher, le constructeur de véhicules électriques Rivian reste lancé (+5,66%).
Le titre du groupe dont l’usine est établie à Normal (Illinois) a gagné 66% par rapport à son cours d’introduction et pèse désormais 127 milliards de dollars.
Son concurrent Tesla a perdu du terrain (-2,83%) après le dépôt, auprès du régulateur américain (SEC), d’un document indiquant que son fondateur Elon Musk a vendu jeudi pour près de 700 millions de dollars d’actions, après 5 milliards lundi.
Spotify a fait bonne figure (+1,41%), au lendemain de l’annonce de l’acquisition du spécialiste du livre audio Findaway. C’est une nouvelle étape de la diversification du groupe suédois, qui avait déjà massivement investi dans le podcast depuis trois ans.
Opendoor Technologies a profité encore (+2,57%) de l’annonce, mercredi, du retrait de son concurrent Zillow du marché des « iBuyers », sociétés qui rachètent des centaines de logements pour les rénover et les revendre rapidement après, un secteur qui s’est développé ces dernières années.
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