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Le mouvement #balancetonbar a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Bruxelles pour dénoncer les violences sexuelles

La terrasse d’un bar à Bruxelles, en octobre 2020. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Elles veulent pouvoir sortir dans les bars et discothèques sans craindre de tomber dans un guet-apens. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, vendredi 12 novembre dans la soirée, à Bruxelles, en écho au mouvement #balancetonbar déclenché en Belgique par la révélation de plusieurs cas d’agressions de femmes dans des établissements d’un quartier étudiant de la capitale. Certaines soupçonnent leur agresseur présumé, barman ou membre du personnel, de les avoir droguées à leur insu avant de passer à l’acte.

Face à l’inaction du secteur visé, le collectif Union féministe inclusive autogérée (UFIA) a appelé à une soirée de boycott des bars et discothèques. « Patrons de bars, devons-nous vraiment nous attaquer à vos portefeuilles pour nous faire entendre ? », a lancé au micro Maité, l’une des organisatrices, devant l’assistance rassemblée dans le centre de la capitale belge.

Elle s’est félicitée de la « libération de la parole », face à la vague de témoignages publiés sur Instagram depuis un mois et de l’ampleur du mouvement, qui a essaimé en France, et touche aussi le Royaume-Uni. « Y en a marre des patrons des bars qui disent : “On savait pas” », a dénoncé la militante féministe française Anna Toumazoff, présente au rassemblement.

« Identifier, ficher et sanctionner »

« Les bars à qui ? Les bars à nous », « Victime, on te croit ! Violeur, on te voit ! », scandaient les manifestants, en majorité des femmes, qui portaient des pancartes appelant à « sonner le glas du patriarcat ».

« Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes, et radicales, et en colère », chantait aussi la foule entre deux interventions publiques. Plusieurs victimes ont pris la parole pour raconter leur agression.

A l’origine du rassemblement et de l’appel au boycott, l’UFIA a écrit aux bourgmestres (maires) de la région de Bruxelles. Il réclame notamment que les autorités puissent « identifier, ficher et sanctionner systématiquement les établissements et membres du personnel problématiques » dès qu’un signalement de violences sexuelles leur est fourni.

Le Monde avec AFP

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