SMS signifie « Short Message Service ». Comme son nom l’indique, il s’agit d’un court message textuel. Il est nécessaire de le distinguer du MMS auquel on peut ajouter des photos voire des vidéos. En français, on utilise indifféremment le sigle anglais SMS ou texto. L’appellation minimessage est très rare.
Le SMS, les raisons d’un succès
Le SMS a connu un immense succès dans les années 2000 parce qu’il permet de faire l’économie d’une communication téléphonique, notamment lorsque son interlocuteur a sélectionné le mode répondeur ou qu’il est lui-même en pleine conversation. C’est ainsi qu’est apparu un véritable jargon SMS composé :
d’abréviations : bjr signifiant bonjour ;
de termes phonétiques : koi à la place de quoi ;
de rébus : gt pour j’étais ;
de lettres capitales : G pour j’ai ;
de courts mots anglais : now pour maintenant ;
d’émoticônes.
Un phénomène en déclin ?
On assiste à un incontestable déclin du SMS : 3.000 milliards de textos avaient été échangés à travers le monde en 2016 contre 6.000 milliards en 2014. Cela tient au succès des messageries instantanées généralement gratuites comme WhatsApp, SnapChat, Messenger, WeChat, etc. Le SMS résiste toutefois. Il est très populaire aux États-Unis. En France, 40 milliards de textos ont été envoyés lors du second trimestre de l’année 2019 soit 571 par personne. En 2017, 58 % des Français préféraient le SMS aux messageries instantanées.
À quoi sert un SMS ?
Le SMS permet évidemment de gagner du temps par rapport à une conversation téléphonique ordinaire et de s’adresser à une liste de contacts par exemple. Il convient de distinguer deux usages traditionnels du texto.
Le SMS personnel est certainement le type de texto le plus frappé par la concurrence des autres messageries qui sont quasiment gratuites. Les différences en matière de prix et de capacités de stockage sont déterminantes dans le choix des usagers. Sa simplicité d’utilisation explique toutefois la résistance du SMS personnel.
Le SMS professionnel résiste
En France, les SMS marketing ont représenté 7,7 milliards de textos en 2020. Ils ont un taux de lecture de 95 %. Ils ont un taux de réponse 200 % plus élevé que les courriels, Facebook ou les appels téléphoniques. 92 % d’entre eux sont lus dans les quatre minutes qui suivent leur réception. Ils offrent un taux de mémorisation de 60 % contre 15 % pour la télévision et 14 % pour la radio. 10 % d’entre eux sont classés en spams contre 50 % pour les courriels.
Un SMS, comment ça marche ?
Le SMS fonctionne grâce aux technologies de réseau TDMA, GSM et CDMA. Il permet d’envoyer et de recevoir des textes de 160 caractères, qu’ils soient composés de chiffres, de lettres ou de symboles dans l’alphabet latin. En chinois ou en arabe, les messages sont limités à 70 caractères.
Les échanges avec le canal de contrôle : les textos transitent par le canal de contrôle pour accéder à la tour de téléphonie et aboutir à la Short Message Service Center ou SMSC que l’on traduit par serveur de messagerie.
L’envoi au smartphone du destinataire : le message est stocké dans le SMSC. Dès que son destinataire est présent sur le réseau, la tour cellule le lui adresse et il le reçoit dès qu’il rallume son smartphone.
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