La Bourse de New York a fini sur une note contrastée jeudi, mais deux des trois indices majeurs n’en ont pas moins inscrit un nouveau record, le cinquième d’affilée.
Le Dow Jones s’est replié de 0,09% à 36.124,23 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,81% à 15.940,30 points et l’indice élargi S&P 500, 0,42% à 4.680,06 points, ces deux derniers à des niveaux records.
La séance a été animée par « la conjonction de deux facteurs », a expliqué Adam Sarhan, fondateur et directeur général de la société de gestion 50 Park Investments.
D’une part la Banque centrale américaine (Fed), dont le message plus accommodant qu’attendu mercredi a séduit les investisseurs.
« Le plus souvent, le marché a besoin d’une journée pour digérer » des annonces de la Fed, a fait valoir le gérant.
La Réserve fédérale américaine « a fait passer clairement le message que l’argent va continuer à être largement accessible pour un moment », a estimé Adam Sarhan.
Signe que le marché a repoussé l’échéance possible d’un relèvement des taux d’intérêt, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est détendu jeudi, à 1,53% contre 1,60% la veille.
Autre élément de soutien, les bons résultats d’entreprises, qui ont continué de pleuvoir jeudi sur Wall Street, avec notamment, mercredi après Bourse, les éditeurs de jeux vidéos Take-Two Interactive (+4,75%) et Electronic Arts (+2,14%), qui ont tous deux relevés leurs prévisions.
« Le marché est sur son élan depuis quatre semaines, et il commence à montrer des signes d’étirement à la hausse, ce qui signifie que le temps est venu d’un petit reflux », a cependant prévenu le gérant.
Les indices restent fondamentalement orientés à la hausse, « mais à court terme, (…) on peut s’attendre à une baisse » durant « les jours à venir », a-t-il annoncé.
Au tableau des valeurs, les opérateurs téléphoniques Verizon (-2,06%) et AT&T (-1,51%) ont souffert après le report du lancement de nouvelles bandes de fréquence pour leur réseau 5G pour mieux évaluer d’éventuels problèmes d’interférence avec les avions.
Le fabriquant de cartes graphiques Nvidia s’est envolé (+12,04%) après la publication d’une note d’analyste de Wells Fargo faisant état du lancement, la semaine prochaine, d’une plateforme pour entreprises utilisant le métavers, un univers virtuel récemment popularisé par Facebook.
Quant au fabricant américain de semi-conducteurs Qualcomm, il a lui aussi plané sur la séance (+12,73%), propulsé par des résultats très supérieurs aux attentes.
Le laboratoire Merck a profité (+2,10%) de l’autorisation de mise sur le marché britannique de ses comprimés anti-Covid, premier traitement oral disponible dans le monde.
Son concurrent Moderna a pris le chemin opposé (-17,89%), plombé par la révision à la baisse de sa prévision de chiffre d’affaires annuel tiré de son vaccin contre le coronavirus.
IBM s’est légèrement replié (+0,48%) alors que sa filiale Kyndryl a volé de ses propres ailes pour la premier fois jeudi en Bourse, une première sortie peu concluante (-7,44%).
Le groupe informatique avait décidé de se scinder en deux pour isoler certains activités de maintenance et de conseil qui correspondent, pour l’essentiel, au modèle pré-cloud (informatique à distance), moins porteur que les autres métiers d’IBM.
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